Les policiers, venus pour apposer des scellés sur les locaux de la chaîne n’ont pas pu le faire. « La foule l’a empêché », s’exclame Joël Honoré Kouam. D’après des informations recueillies, dans l’après-midi du lundi, aux environs de 15 h, des policiers arrivent non loin des locaux de la chaîne « panafricaine » et s’installent dans un bar. « Des habitants, ayant constaté cette présence policière, se sont approchés de l’entrée de la chaîne », explique un témoin de la scène. A l’arrivée d’autres policiers, la foule accourt. Elle est rejointe par les sympathisants, les fidèles panélistes de la chaîne et même les journalistes.
« Les habitants sont entrés dans l’enceinte de la chaine et ont fermé le portail à l’aide de grosses chaines », raconte Tony Michael Menga, journaliste à Afrique Media. Il assure que les policiers, voyant la détermination de cette foule, ont pris peur. « Ils ont été obligés de négocier pour ressortir», affirme Jules Njawé. Pour ce conseiller du Président directeur général d’Afrique media, Justin Blaise Tagouh, le Cnc n’a pas le droit d’agir ainsi. « Ils sont venus sans les membres du Cnc, sans l’autorité administrative.
Nous avons porté plainte contre le Cnc à la chambre administrative de la Cour suprême et on ne peut, pendant que l’affaire est encore pendante, prendre une décision », s’emporte-t-il. Jeudi 6 août 2015, des scellés ont été apposés sur les locaux des bureaux de la chaîne de Yaoundé. Le 4 juin 2015, le Conseil national de la communication a suspendu temporairement Afrique Media pour un mois et ses journalistes Mohamed Bachir Ladan et Magne Tadda Juliana présentant respectivement les émissions « Le débat africain » et « Le mérite africain » pour six mois. La chaîne a attaqué cette décision en justice.
Josiane Kouagheu
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