A en croire Josh Earnest, porte-parole du président américain, ce déploiement des GI’s est à l’invitation du gouvernement camerounais. Ils travailleront en coordination avec les pouvoirs publics. Selon des informations concordantes, les Etats-Unis ont établi un partenariat avec le ministère camerounais de la Défense, afin de lutter contre l’expansion de la nébuleuse d’Abubakar Shekau dans la sous-région et de toute autre organisation extrémiste en Afrique de l’Ouest. L’arrivée des troupes américaines pourrait donc être un tournant décisif dans la lutte contre l’islamisme. Seulement, si cette mesure concrétise une volonté de Washington de s’impliquer dans la lutte contre l’intégrisme en Afrique, elle soulève toutefois une interrogation : pourquoi déployer un contingent au Cameroun et pas au Nigeria ?
Car, le Nigeria, pays le plus peuplé du continent et première économie d'Afrique, est en effet le berceau de cette nébuleuse qui a prêté allégeance à l'organisation de l'État islamique en mars 2015. Depuis 2009, les attaques des insurgés et leur répression par les forces de sécurité y ont fait plus de 15 000 morts et plus d’1,5 million de déplacés. Approché par La Météo, le socio-politiste Claude Abé jette un regard sur les motivations du déploiement du contingent américain en terre camerounaise, ceci après la France, la Russie, la Chine et d’autres partenaires occidentaux qui brillent, depuis plusieurs mois, par leurs appuis multiformes.
Qu’est-ce qui peut, selon vous, motiver aujourd’hui cet apport militaire américain ?
La première des choses c’est que cet apport militaire américain vient mettre au-devant de la scène l’idée selon laquelle le Cameroun, le Nigeria, le Tchad et dans une certaine mesure le Niger n’arrivent véritablement pas à trouver le bon bout pour vaincre la nébuleuse islamiste. Bien plus, c’est le cas de le dire, le dispositif militaire sur le terrain ne donne pas les résultats escomptés. On a pu le constater à plus d’un titre. Non seulement pour ce qui est des attaques kamikazes, mais aussi pour ce qui est, dans le contexte du Cameroun particulièrement, des attaques surprises dans un certain nombre de villes. Malgré le fait que le Cameroun ait opéré un redimensionnement de son dispositif de sécurité en la matière. Ce qui, en réalité, montre qu’il y a une sorte d’insuffisance par rapport à la réponse militaire qui a été apportée, contrairement à la rhétorique politique qui voudrait que nos forces de défense soient des plus fortes tel qu’on nous a très souvent montrés. Parce qu’effectivement, si nos forces de défense et de sécurité pouvaient venir à bout à elles seules, et puis le dispositif mis en place par la Ceeac (Communauté économique des États de l’Afrique centrale, Ndlr), on n’aurait pas eu besoin de l’intervention de la force américaine sur le terrain. Elle se serait peut-être limitée au niveau logistique, d’apporter des armes et peut-être un ensemble d’informations pour que nos forces puissent parvenir à combattre sur le terrain. Donc, c’est la preuve que les potentialités de nos forces sont limitées.
Qu’est-ce qui peut, selon vous, motiver aujourd’hui cet apport militaire américain ?
La première des choses c’est que cet apport militaire américain vient mettre au-devant de la scène l’idée selon laquelle le Cameroun, le Nigeria, le Tchad et dans une certaine mesure le Niger n’arrivent véritablement pas à trouver le bon bout pour vaincre la nébuleuse islamiste. Bien plus, c’est le cas de le dire, le dispositif militaire sur le terrain ne donne pas les résultats escomptés. On a pu le constater à plus d’un titre. Non seulement pour ce qui est des attaques kamikazes, mais aussi pour ce qui est, dans le contexte du Cameroun particulièrement, des attaques surprises dans un certain nombre de villes. Malgré le fait que le Cameroun ait opéré un redimensionnement de son dispositif de sécurité en la matière. Ce qui, en réalité, montre qu’il y a une sorte d’insuffisance par rapport à la réponse militaire qui a été apportée, contrairement à la rhétorique politique qui voudrait que nos forces de défense soient des plus fortes tel qu’on nous a très souvent montrés. Parce qu’effectivement, si nos forces de défense et de sécurité pouvaient venir à bout à elles seules, et puis le dispositif mis en place par la Ceeac (Communauté économique des États de l’Afrique centrale, Ndlr), on n’aurait pas eu besoin de l’intervention de la force américaine sur le terrain. Elle se serait peut-être limitée au niveau logistique, d’apporter des armes et peut-être un ensemble d’informations pour que nos forces puissent parvenir à combattre sur le terrain. Donc, c’est la preuve que les potentialités de nos forces sont limitées.
Avez-vous quelques réserves à émettre par rapport à ce que d’aucuns qualifient d’ingérence militaire américaine au Cameroun ?
Nous pouvons constater que la présence américaine peut être jugée diversement et avoir une représentation assez mitigée. Dans la mesure où, on le sait bien, cet apport peut être important ou une contribution déterminante pour nos forces de défense et de sécurité. Mais, sur un autre bord, l’histoire récente des interventions des États-Unis sur un certain nombre de pays nous indique que partout ils ont mis pied, très souvent l’ordre sécuritaire n’a pas été rétabli. Donc, il y a lieu d’avoir un certain nombre de réserves par rapport à cela et espérer que leur présence au Cameroun ne soit pas une situation qui va, au lieu d’un médicament, nous apporter plutôt une situation qui aggrave la situation sécuritaire non seulement du Cameroun, mais de l’ensemble du golfe de Guinée. Et surtout que les Américains ont pas mal d’intérêts dans cette partie du continent aujourd’hui, particulièrement en matière d’exploitation des ressources pétrolières.
Nous pouvons constater que la présence américaine peut être jugée diversement et avoir une représentation assez mitigée. Dans la mesure où, on le sait bien, cet apport peut être important ou une contribution déterminante pour nos forces de défense et de sécurité. Mais, sur un autre bord, l’histoire récente des interventions des États-Unis sur un certain nombre de pays nous indique que partout ils ont mis pied, très souvent l’ordre sécuritaire n’a pas été rétabli. Donc, il y a lieu d’avoir un certain nombre de réserves par rapport à cela et espérer que leur présence au Cameroun ne soit pas une situation qui va, au lieu d’un médicament, nous apporter plutôt une situation qui aggrave la situation sécuritaire non seulement du Cameroun, mais de l’ensemble du golfe de Guinée. Et surtout que les Américains ont pas mal d’intérêts dans cette partie du continent aujourd’hui, particulièrement en matière d’exploitation des ressources pétrolières.
une certaine opinion, à travers cette implication militaire, les États-Unis seraient en train de vouloir faire de la région du golfe de Guinée, riche en ressources naturelles, leur chasse gardée ?
Il y a toujours eu des velléités d’un certain nombre de puissances sur le golfe de Guinée (partie de l'océan Atlantique qui s'enfonce en coin vers le centre du continent africain, Ndlr), compte tenu de ses nombreuses richesses du sous-sol et au niveau même du sol. Et c’est tout à fait normal que le golfe de Guinée soit un lieu de manifestation du pouvoir des puissances satellitaires et planétaires qui veulent effectivement s’affirmer aujourd’hui. C’est une lecture plausible que, l’occasion faisant le larron, peut-être les États-Unis ont là une opportunité de mettre pied sur terre pour résoudre un problème d’ordre géostratégique également pour eux, en termes de présence et d’affirmation de soi au niveau du golfe de Guinée.
Il y a toujours eu des velléités d’un certain nombre de puissances sur le golfe de Guinée (partie de l'océan Atlantique qui s'enfonce en coin vers le centre du continent africain, Ndlr), compte tenu de ses nombreuses richesses du sous-sol et au niveau même du sol. Et c’est tout à fait normal que le golfe de Guinée soit un lieu de manifestation du pouvoir des puissances satellitaires et planétaires qui veulent effectivement s’affirmer aujourd’hui. C’est une lecture plausible que, l’occasion faisant le larron, peut-être les États-Unis ont là une opportunité de mettre pied sur terre pour résoudre un problème d’ordre géostratégique également pour eux, en termes de présence et d’affirmation de soi au niveau du golfe de Guinée.
Comment interprétez-vous le fait que le contingent américain se déploie au Cameroun et pas au Nigeria, le berceau même de la secte islamiste ?
Selon ce que nous avons ouï-dire par les médias internationaux, la démarche est de la part du gouvernement camerounais. Et à ce titre, on peut faire une hypothèse que- le Nigeria n’ayant pas fait cette démarche volontariste auprès des dirigeants américains- le Cameroun soit le pays qui ait été choisi. Deuxième élément qui peut être important, c’est que le pétrole nigérian est géré par Exxon-Mobil, qui est un groupe américain. À ce titre, peut-être compte tenu du rapprochement de cet investissement d’importance pour l’économie américaine, ça pourrait être une des raisons pour lesquelles les États-Unis choisissent plutôt se positionner du côté du Cameroun. Il me semble aussi qu’à partir du Cameroun, éventuellement, il y a cette possibilité d’entrée facilement en contact et en échange avec la Force multinationale qui est installée à N’Djamena. C’est peut-être pour toutes ces trois raisons, à la fois d’ordre stratégique, économique et en termes de facilitation de circulation que l’on peut justifier que le Cameroun ait été choisi.
Selon ce que nous avons ouï-dire par les médias internationaux, la démarche est de la part du gouvernement camerounais. Et à ce titre, on peut faire une hypothèse que- le Nigeria n’ayant pas fait cette démarche volontariste auprès des dirigeants américains- le Cameroun soit le pays qui ait été choisi. Deuxième élément qui peut être important, c’est que le pétrole nigérian est géré par Exxon-Mobil, qui est un groupe américain. À ce titre, peut-être compte tenu du rapprochement de cet investissement d’importance pour l’économie américaine, ça pourrait être une des raisons pour lesquelles les États-Unis choisissent plutôt se positionner du côté du Cameroun. Il me semble aussi qu’à partir du Cameroun, éventuellement, il y a cette possibilité d’entrée facilement en contact et en échange avec la Force multinationale qui est installée à N’Djamena. C’est peut-être pour toutes ces trois raisons, à la fois d’ordre stratégique, économique et en termes de facilitation de circulation que l’on peut justifier que le Cameroun ait été choisi.
La mutualisation des efforts des pays de la sous-région, voire au-delà, tarde à se mettre en branle dans la lutte contre cet ennemi commun. Quelle analyse faîtes-vous de cette lenteur pendant que Boko Haram décime les populations ?
Il existe de nombreuses choses à mettre en lumière. La première chose est un problème d’ordre structurel. En effet, les États africains ont cela de particulier que même lorsque leurs intérêts sont en jeu et que l’ennemi est commun, il y a toujours des querelles de leadership qui, sans se faire au grand jour, sont des éléments d’ordre sous-terrain, les échanges entre les États. Il me semble qu’on n’est pas loin ici d’entrevoir cet élément, à bien y regarder. Deuxième chose importante, le nerf de la guerre c’est bien l’argent. Et ce n’est un secret de polichinelle que de dire que les États connaissent aujourd’hui de grosses crises de trésorerie. Beaucoup d’entre les États concernés, notamment le Nigeria et le Tchad pour ne prendre que ces deux cas, sont particulièrement dépendants de la manne pétrolière. Et en ce moment, l’industrie pétrolière connaît de gros contre-coûts sur le plan international, avec des basses. Il est certain que cette diminution des moyens peut rendre compte du fait que les difficultés de trésorerie viennent expliquer cet obstacle à mettre la main dans la poche pour que la Force multinationale arrive effectivement à fonctionner, comme on l’a souhaité. La Ceeac avait également indiqué qu’elle apporterait une contribution (50 milliards de francs Cfa, au terme de session extraordinaire des chefs d’État du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale réunie ce 16 février 2015 à Yaoundé, Ndlr) jusqu’alors cette contribution n’est pas véritablement mise à la disposition de cette force. C’est autant de choses qui peuvent justifier le retard de déploiement des effectifs de cette force sur le terrain.
Il existe de nombreuses choses à mettre en lumière. La première chose est un problème d’ordre structurel. En effet, les États africains ont cela de particulier que même lorsque leurs intérêts sont en jeu et que l’ennemi est commun, il y a toujours des querelles de leadership qui, sans se faire au grand jour, sont des éléments d’ordre sous-terrain, les échanges entre les États. Il me semble qu’on n’est pas loin ici d’entrevoir cet élément, à bien y regarder. Deuxième chose importante, le nerf de la guerre c’est bien l’argent. Et ce n’est un secret de polichinelle que de dire que les États connaissent aujourd’hui de grosses crises de trésorerie. Beaucoup d’entre les États concernés, notamment le Nigeria et le Tchad pour ne prendre que ces deux cas, sont particulièrement dépendants de la manne pétrolière. Et en ce moment, l’industrie pétrolière connaît de gros contre-coûts sur le plan international, avec des basses. Il est certain que cette diminution des moyens peut rendre compte du fait que les difficultés de trésorerie viennent expliquer cet obstacle à mettre la main dans la poche pour que la Force multinationale arrive effectivement à fonctionner, comme on l’a souhaité. La Ceeac avait également indiqué qu’elle apporterait une contribution (50 milliards de francs Cfa, au terme de session extraordinaire des chefs d’État du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale réunie ce 16 février 2015 à Yaoundé, Ndlr) jusqu’alors cette contribution n’est pas véritablement mise à la disposition de cette force. C’est autant de choses qui peuvent justifier le retard de déploiement des effectifs de cette force sur le terrain.
Il y a quelques mois, les Américains ont apporté une aide ponctuelle en matière de renseignement et de reconnaissance au Nigeria après le kidnapping de 276 lycéennes à Chibok. Mais, cet apport n’a pas été un succès. Car, jusqu’à ce jour, ces jeunes filles n’ont jamais été retrouvées encore moins repérées. Ne faut-il pas redouter le cas au Cameroun ?
Comparaison n’est pas raison ! Mais, ce qu’il y a lieu de dire c’est que la situation nigériane est tout à fait complexe. Elle est complexe parce qu’il faut se le dire, Boko Haram a beaucoup de ramifications internes, y compris parmi les personnalités politiques et gouvernants sortants. Ce qui fait que toute réflexion en termes d’effet mécanique est à proscrire le cas d’espèce. Ce n’est pas parce que l’aide en termes d’informations américaine a été donnée que nécessairement on aboutirait à des résultats immédiats, dans la mesure où Boko Haram, pour tout qui connaît sa sociogenèse au niveau du Nigeria, fait comprendre que c’est un phénomène qui est très ancrée politiquement. Donc, il y a de nombreux enjeux. Il ne me semble pas que c’est la même situation lorsqu’on parle du Cameroun.
Comparaison n’est pas raison ! Mais, ce qu’il y a lieu de dire c’est que la situation nigériane est tout à fait complexe. Elle est complexe parce qu’il faut se le dire, Boko Haram a beaucoup de ramifications internes, y compris parmi les personnalités politiques et gouvernants sortants. Ce qui fait que toute réflexion en termes d’effet mécanique est à proscrire le cas d’espèce. Ce n’est pas parce que l’aide en termes d’informations américaine a été donnée que nécessairement on aboutirait à des résultats immédiats, dans la mesure où Boko Haram, pour tout qui connaît sa sociogenèse au niveau du Nigeria, fait comprendre que c’est un phénomène qui est très ancrée politiquement. Donc, il y a de nombreux enjeux. Il ne me semble pas que c’est la même situation lorsqu’on parle du Cameroun.
Si 1, 2, 3 soldats américains venaient à être à tomber sur le carreau, les forces américaines ne seront-elles pas contraintes de revoir leur cahier de charges et combattre sur le terrain, avec tout ce que cela pourra entraîner comme dégâts collatéraux ?
On nous a parlés des forces aéroportées jusqu’alors. Ce qui signifie que les risques sont moindres, pour ce qui les concerne. Et jusqu’ici, les victimes de Boko Haram ne sont pas très souvent du volet militaire aéroporté, mais des personnes au sol. Il s’avère ainsi que les Américains ont bien compris quel était le risque lié à leur engagement, en ne choisissant que le volet où il y a le moins de risques possibles. Maintenant lorsqu’on s’engage dans une guerre, on sait bien que l’une des issue possible c’est de perdre sa vie. Et à ce titre, il me semble qu’une grande puissance telle que les États-Unis a sûrement dû imaginer l’ensemble des scenarii. Et que les ripostes idoines existent également en la matière.
On nous a parlés des forces aéroportées jusqu’alors. Ce qui signifie que les risques sont moindres, pour ce qui les concerne. Et jusqu’ici, les victimes de Boko Haram ne sont pas très souvent du volet militaire aéroporté, mais des personnes au sol. Il s’avère ainsi que les Américains ont bien compris quel était le risque lié à leur engagement, en ne choisissant que le volet où il y a le moins de risques possibles. Maintenant lorsqu’on s’engage dans une guerre, on sait bien que l’une des issue possible c’est de perdre sa vie. Et à ce titre, il me semble qu’une grande puissance telle que les États-Unis a sûrement dû imaginer l’ensemble des scenarii. Et que les ripostes idoines existent également en la matière.
Vous êtes de ceux qui pensent qu’il faut absolument interpeller le président de l’Assemblée nationale par rapport au problème Boko Haram. Pourquoi ?
Je l’ai toujours dit, vous ne pouvez pas avoir, fût-elle, une personnalité de la République de rang du président de l’Assemblée nationale, qui pas une fois, deux fois tient des discours pas en privé, pas seulement dans un cadre public, mais dans un cadre hautement symbolique comme la représentation nationale. Et qui vous dit à haute et intelligible voix que ‘’Boko Haram est parmi nous’’. Ce qui veut dire en réalité qu’il détient un certain nombre d’informations. Et à ce titre, de la même manière par exemple les journalistes Baba Wamé, et autres (Rodrigue Tongué et Félix Ebolé Bola, Ndlr) ont été interpellés, il mériterait d’être lui aussi interpellé pour exploitation. Si tant est que le Cameroun veut véritablement aller de manière cohérente et logique dans la lutte contre Boko Haram. À mon avis, c’est un client des fins limiers qui mènent des enquêtes à ce niveau. On devrait ainsi l’interpeler, pour qu’il s’exprime à ce sujet.
Je l’ai toujours dit, vous ne pouvez pas avoir, fût-elle, une personnalité de la République de rang du président de l’Assemblée nationale, qui pas une fois, deux fois tient des discours pas en privé, pas seulement dans un cadre public, mais dans un cadre hautement symbolique comme la représentation nationale. Et qui vous dit à haute et intelligible voix que ‘’Boko Haram est parmi nous’’. Ce qui veut dire en réalité qu’il détient un certain nombre d’informations. Et à ce titre, de la même manière par exemple les journalistes Baba Wamé, et autres (Rodrigue Tongué et Félix Ebolé Bola, Ndlr) ont été interpellés, il mériterait d’être lui aussi interpellé pour exploitation. Si tant est que le Cameroun veut véritablement aller de manière cohérente et logique dans la lutte contre Boko Haram. À mon avis, c’est un client des fins limiers qui mènent des enquêtes à ce niveau. On devrait ainsi l’interpeler, pour qu’il s’exprime à ce sujet.
Un commentaire sur le réaménagement du gouvernement du 02 octobre.
C’est un réaménagement pour rien, dans la mesure où il ne pourra rien produire. C’était juste un problème de mettre au-devant de la scène quelques Camerounais. Et plus que cela ! Dans la mesure où les problèmes des Camerounais n’ont pas véritablement été pris en compte. Il n’y a pas eu un certain nombre d’objectifs bien précis, qui ont été donnés en termes d’atteinte. Et quand vous voyez ceux qui ont été nommés à un certain nombre de fonctions, excepté deux ou trois d’entre eux qui sont ‘’the right man in the right place’’ telles qu’au ministère de la Défense, des Sports et de l’Économie... À mon avis, il ne faut pas attendre grand-chose de ce gouvernement. Globalement, les personnes qui gèrent des ministères qui sont concernés par des problèmes auxquels sont confrontés les Camerounais n’ont pas du tout été touchées. Plus grave, il y a un ministre ayant connu une promotion, de ministre délégué à ministre plein, qui a fait marcher les forces de défense dans la capitale politique qui a été maintenu. Bref, c’est un réaménagement de trop et pour rien !
C’est un réaménagement pour rien, dans la mesure où il ne pourra rien produire. C’était juste un problème de mettre au-devant de la scène quelques Camerounais. Et plus que cela ! Dans la mesure où les problèmes des Camerounais n’ont pas véritablement été pris en compte. Il n’y a pas eu un certain nombre d’objectifs bien précis, qui ont été donnés en termes d’atteinte. Et quand vous voyez ceux qui ont été nommés à un certain nombre de fonctions, excepté deux ou trois d’entre eux qui sont ‘’the right man in the right place’’ telles qu’au ministère de la Défense, des Sports et de l’Économie... À mon avis, il ne faut pas attendre grand-chose de ce gouvernement. Globalement, les personnes qui gèrent des ministères qui sont concernés par des problèmes auxquels sont confrontés les Camerounais n’ont pas du tout été touchées. Plus grave, il y a un ministre ayant connu une promotion, de ministre délégué à ministre plein, qui a fait marcher les forces de défense dans la capitale politique qui a été maintenu. Bref, c’est un réaménagement de trop et pour rien !
© La Météo : Entretien : Pierre Amougou
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