APPEL AU PEUPLE KAMERUNAIS par NGOUO WOUNGLY-MASSAGA

Kamerunaises, Kamerunais, Chers Compatriotes, l'heure est grave. Comme vous le savez déjà probablement, moi Ngouo Woungly-Massaga, j'ai porté plainte pour violation de la Constitution, contre le Président de la République, M. Paul BIYA, auprès de la Cour Suprême qui exerce les attributs du Conseil Constitutionnel jusqu'à la mise en place de celle-ci. Cette plainte a été enregistrée auprès du Premier Président de la Cour Suprême, M. le Juge Daniel MUKOBE SONE, sous le no 75 du 27 Janvier 2016.


Ne vous laissez pas abuser. Ne vous laissez pas manipuler par le mauvais cinéma des appels à Paul Biya pour qu'il anticipe l'élection présidentielle de 2018 et se représente comme candidat du parti au pouvoir. M. BIYA DOIT D'ABORD ETRE JUGE.

Dans la situation actuelle nous vous proposons donc une stratégie en deux points :

Premier Point : Nous allons manifester pacifiquement, à partir du 1er Mars 2016, tous les 1er de chaque mois, dans toutes les villes du pays (tous les arrondissements et chefs-lieux de Départements), jusqu'à ce que soit ouvert et clos le procès de Paul Biya à la Cour Suprême. Les Préfets et Sous-Préfets, les membres des forces de l'ordre qui interdiront ou réprimeront ces manifestations pacifiques de défense de la Constitution devront rendre des comptes après le départ du dictateur : leurs identités et les détails des actes posés dans le cadre de cette répression devront être notés avec précisions.

Deuxième Point : Face aux manoeuvres électorales du régime, nous mettons en garde contre la stratégie primaire du boycott, et l'appel prématuré à " la descente dans la rue " qui correspondraient à un démarrage de véhicule sans chauffer le moteur. Le chauffage du moteur, c'est la mise en oeuvre du premier point, même s'il y a des arrestations et même s'il y a des massacres. Le second point, c'est la mise en place dès à présent d'une " candidature de rupture avec le régime néocolonial ", portée par toutes les forces du vrai changement, contre le candidat des partisans du statu quo, M. Biya ou tout autre baron de la corruption. Il y a de sérieuses différences avec les " candidatures uniques " antérieures.

C'est pour cette " candidature de la rupture " que pour la première fois depuis mon retour d'exil, je vais faire acte de candidature à la prochaine élection présidentielle, qu'elle soit anticipée ou non, et que le camp du pouvoir soit représenté ou non par Paul Biya, avec pour programme celui d'une Transition de trois ans pour remettre le pays sur de solides fondements républicains, démocratiques, et de justice sociale, programme explicité dans la plainte contre Paul Biya (première partie : lettre à la Cour Suprême et au Peuple Camerounais : de " une ligne rouge pour le régime de transition… à protéger les libertés fondamentales que la Présidence Plénipotentiaire de Transition se serait engagée à faire respecter et à respecter.

J'aurais souhaité être investi par l'UPC, mais à défaut, toute autre formation politique légalisée se substituerait à elle. D'ores et déjà, tous les partis toutes les associations et toutes les personnalités progressistes approuvant notre stratégie en deux points ci-dessus sont priées de se déclarer et de prendre attache avec nous ou de nous solliciter pour que nous allions vers elles, pour organiser la marche en commun vers le changement.

Correspondance : NGOUO WOUNGLY-MASSAGA,Cdt KISSAMBA, VETERAN DE L’UPC ET DE L’ALNK.

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