Est-ce un crime ? Toujours est-il que j’appartiens à une génération (la
soixantaine bien sonnée) à qui on a inculqué des préceptes moraux et des
principes, qui sont autant d’armes pour faire la part des choses entre le bien
et le mal, le permis et l’interdit. Malheureusement, depuis une bonne trentaine
d’années, c’est-à-dire depuis l’avènement de M. Biya à la magistrature suprême,
ces repères sociaux ont filé comme les mailles d’un tricot.
Sinon, comment expliquer qu’une personne, convaincue d’un détournement de plus
de 200 millions, puisse s’afficher en public sans vergogne à l’instar de Mme
Haman Adama ? Pas de repentir, encore moins de demande de pardon aux
Camerounais. Bien au contraire, elle a obtenu un plébiscite auprès des
populations du Septentrion et de ses camarades du Rdpc, alors qu’elle aurait
gagné à se cacher de honte ou, à l’extrême, acheter une corde chez le
quincailler du coin pour se pendre ?
Au fait, avez-vous constaté, comme
moi, que depuis leur cellule d’embastillement, les détourneurs de fonds publics
de l’Opération Epervier sont comme atteints de logorrhée verbale et du virus de
la littérature de justification (à l’image de Marafa Hamidou Yaya et Nguini
Effa), eux qui naguère, en activité, faisaient preuve d’un mutisme de carpes ?
Avouez, qu’il est tout de même curieux, cette propension des
pilleurs des caisses de l’Etat, responsables des drames individuels suite à la
fermeture des dizaines de sociétés parapubliques, fossoyeurs de milliers de
programmes économiques non réalisées, à imposer au peuple camerounais leur
omniprésence et toute puissance, alors qu’il me semble qu’ils ont perdu honneur
et considération ?
L’Histoire du Cameroun retiendra que c’est grâce à un
homme M. Biya, que beaucoup de Camerounais, au lieu de servir leur pays, se sont
servis, en prenant soin de renverser les échelles de valeurs ainsi que de
chambouler les codes d’éthique et les repères de la morale, tout comme un bandit
efface les traces et les empreintes du forfait accompli.
Aujourd’hui,
quand un compatriote est hors-la-loi, les Camerounais ont tendance à lui
décerner une médaille ou un brevet de moralité. Normal, dans la mesure où trois
quart de notre population (quinze millions d’individus environ) sont constitués
de personnes âgées de moins de trente ans. Ce qui correspond à la durée de vie
du système en place. Pour notre malheur, Ils n’ont pas d’autres exemples que ce
qu’ils voient. Ce qu’ils voient ?
Des pilleurs de la Nation, plus puissants que les
institutions républicaines, qu’ils ont réussi à rendre faibles, sur trafic
d’influence et magouilles en tous genres. A telle enseigne que notre pays peut
se vanter de fabriquer plus de fonctionnaires-milliardaires que d’industriels et
d’hommes d’affaires dont les entreprises ont pignon sur rue. En plus d’être
devenus arrogants et ambitieux, ce sont ces deux vices de trop qui ont fait peur
à Biya, obligé de les embastiller afin de réprimer leur capacité à lui nuire un
jour.
C’est difficile, très difficile de vivre dans un pays où les gens
qui sont dans l’anormalité marchent la tête haute, et obligent les gens honnêtes
à raser les murs, voire à faire profil bas. C’est ce que nous vivons depuis
trente ans, la loi et la morale des puissants, aussi sale puisse être leur carte
de visite respective. Et dire qu’ils ne sont qu’une poignée, Dieu
!
Avouez, qu’il est tout de même curieux, cette propension des pilleurs
des caisses de l’Etat, responsables des drames individuels suite à la fermeture
des dizaines de sociétés parapubliques, fossoyeurs de milliers de programmes
économiques non réalisées, à imposer au peuple camerounais leur omniprésence et
toute puissance, alors qu’il me semble qu’ils ont perdu honneur et considération
?
L’Histoire du Cameroun retiendra que c’est grâce à un homme
-M. Biya-, que beaucoup de Camerounais, au lieu de servir leur pays, se sont
servis, en prenant soin de renverser les échelles de valeurs ainsi que de
chambouler les codes d’éthique et les repères de la morale, tout comme un bandit
efface les traces et les empreintes du forfait accompli… A telle enseigne que
notre pays peut se vanter de fabriquer plus de fonctionnaires-milliardaires que
d’industriels et d’hommes d’affaires dont les entreprises ont pignon sur rue. En
plus d’être devenus arrogants et ambitieux, ce sont ces deux vices de trop qui
ont fait peur à Biya, obligé de les embastiller afin de réprimer leur capacité à
lui nuire un jour.
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