De retour au Cameroun, le Chef de l'Etat, son épouse et la forte délégation qui l'accompagnait ne pourraient sans doute jamais oublier la rencontre en tête à tête avec le nouveau Souverain Pontife. François, Pape des pauvres n'a pas porté des gangs pour mettre sur la table tous les dossiers répertoriés depuis quelques temps et concernant son homologue. Selon plusieurs informations, Paul Biya doit depuis quelques années sa légitimité au Vatican. Raison pour laquelle une attention particulière est toujours accordée aux différents Souverains Pontifes.
Après Jean Paul II, par deux fois, s'en est suivi Benoit XVI, tous deux ayant foulé le sol camerounais, voici François qui se fait inviter. A quelle fin ? Pour souvenir, les deux derniers Papes ont donné des sacrements aux enfants du couple présidentiel n'avait pas tarit d'éloges pour décrire le Cameroun comme un pays de paix qui devait faire exemple dans le monde. Ce slogan « Paix » fortement contesté par des correspondances sur l'état de la gouvernance au Cameroun depuis lors a poussé le Vatican à repenser sa coopération.
Fortement impliqué dans la renonciation de Mgr Victor Tonye Bakot, protégé pendant plusieurs années par Paul Biya, le Nonce Apostolique avait semblé incarner cette « rupture ». S'en suivra même le cautionnement d'un communiqué « brulant » avant les élections qui mettra à mal le RDPC.
Le voyage vers la « réconciliation » envisagé par Paul Biya tendait pour un premier temps à aplanir certains problèmes présentés en « amont » de cette visite. Dans quelques indiscrétions de la visite mouvementée du « Nnom Nguii », l'incursion a été édifiante.
La nomination d'un archevêque Métropolitain
Un sujet qui n'a pas pu être esquivé dans les discussions entre les deux Chefs d'Etat. Après la démission ou renonciation, selon le terme indiqué, de l'ex-Mgr Victor Tonye Bakot qu'a remplacé Mgr Jean Mbarga en tant qu'administrateur apostolique. Un état de chose qui devrait voir son changement sous l'impulsion et l'accord de Paul Biya.
Mgr Victor Tonye Bakot qui s'attaquait de front à l'homosexualité avait-il donné un coup de pied dans un essaim d'abeilles ? En tout cas dans ses homélies, il a toujours fustigé les adeptes de telles pratiques. Mais ! Contre toutes attentes sa mise à l'écart avait tout l'air d'avoir un lien avec son goût très poussé pour l'argent. En envisageant de brader le patrimoine de l'église pour régler une partie des dettes contractées depuis l'ère Jean Zoa, des sources affirment que le prétexte était tout trouvé pour continuer à piocher dans les caisses déjà assez amoindries par les évacuations sanitaires de ses proches et les frais de missions.
La malgouvernance et les élections
Dans un brulot largement relayé par la presse camerounaise et internationale, les évêques réunis au sein de la conférence épiscopale avait appelé de façon formelle les camerounais à sanctionner le RDPC en faisant selon Mgr Kléda « le choix de la conscience » qui était la cause de tous les malheurs. Tel Satan le Diable, leurs agissements, selon les détenteurs du pouvoir religieux, ne permettaient pas au Cameroun de sortir de son marasme économique. Cette correspondance qui n'a pas pu passer inaperçu, arrivant aux oreilles et dans les souterrains du Vatican, a tellement embarrassé Paul Biya qui s'est expliqué longuement.
Le cas Christian Tumi
Le Cardinal Métropolitain qui est le seul Cardinal d'Afrique centrale a démissionné. Reconnu comme un adversaire farouche du Chef de l'Etat avec son franc-parler, il a décidé de se décharger de ses fonctions. Même si le Cameroun réuni toutes les conditions pour rempiler à ce poste, le sujet semble être assez sensible. Paul Biya consulté pour avis et des propositions s'en est donné à coeur joie.
Le Cas Thierry Michel Atangana
S'il y a une affaire judiciaire qui dérange Paul Biya, c'est bien celle de Michel Thierry Atangana. Après les réprimandes faites lors de la visite à François Hollande, Chef de l'Etat Français, voici qu'elle s'est une fois de plus invité sur la table du Pape François ; homonyme de l'autre.
Porté devant le Souverain Pontife quelques jours avant au travers d'une réception accordée à la soeur de l'accusé et ensuite au comité de soutien de France plus tard, l'affaire Michel Thierry Atangana qui voudrait être caché telle « une braise sous la paille » dérange Paul Biya « dans son sommeil ». Selon des sources, le départ du 15 Octobre 2013 au lieu du 17 Octobre, date prévue pour le tête à tête est forcément symptomatique. Les mêmes sources affirment encore que cette affaire qui fragilise le pouvoir de Biya qui ne voudrait se séparer de ses plus proches avec la libération de Michel Thierry Atangana, pourrait s'afficher comme le prétexte de la perte de confiance de son principal allié ; le Vatican.
Même si aucune déclaration officielle n'a été faite au sortir du tête à tête ; encore que la presse du Vatican n'a qu'accordée très peu d'intérêt à celle-ci, Paul Biya est mal dans sa « peau ».
En guise de rappel, Michel Thierry Atangana, de nationalité Française, est privé depuis plus de 15 ans de liberté après un procès « kafkaën »l'opposant à l'Etat du Cameroun alors même que les détournements querellés ne concernent en rien la gestion des deniers publics ; le COPISUR ayant été financé par des fonds privés de partenaires internationaux qui avaient mis comme garant à la tête de la structure Michel Thierry Atangana.
Et l'avenir !
La rupture sera peut-être consommée si après cette visite rien n'évolue. Le Pape François ne voulant s'encombrer d'une relation compliquée au regard des intérêts importants que revêt la collaboration avec les autres pays, a à ce jour l'obligation de faire un choix. En plus et pour une première visite, le CODE s'est mêlé à la rencontre en manifestant au passage du cortège. Une chose qui ne pourrait rendre François indifférent. Ces membres (CODE) qui ont été interpellés par la police du Vatican et gardé à vue sont ceux-là qui ont rendu le séjour dernier à l'hôtel Intercontinental en Suisse « invivable » du Chef de l'Etat.
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