Lorsque le Cameroun tournera la page du Renouveau, s’il y’a une chose que ses populations garderont en mémoire, c’est sans nul doute les scandales auxquels ce régime nous auraient habitués en plus de trente ans de règne. Le dernier en date qui fait couler beaucoup d’encre et de salive dans les médias, c’est la décision du Ministre de la Culture d’invalider l’élection de l’artiste émérite camerounais NDEDI EYANGO comme PCA de la SOCAM. La raison de cette invalidation, la nationalité camerounaise contestée de ce natif de NKONGSAMBA. Ce dernier aurait selon les dires de ceux qui militent pour cette thèse, acquis la nationalité américaine et ne devrait plus faire valoir celle camerounaise.
En effet, le code de la nationalité camerounaise, texte adopté en 1968 et promulgué par l’ancien Président de la République du Cameroun son Excellence AHMADOU AHIDJO, dispose en son article 31, que le camerounais majeur qui acquiert ou conserve une autre nationalité, perd d’office la nationalité camerounaise. C’est sur cet argument que la Ministre s’est fondée pour bâtir sa décision.
Cependant, entre le légalement correct et le socialement acceptable, la sagesse nous recommande de prendre un peu de recul. Loin de m’enfermer dans un débat légaliste, n’étant pas spécialiste de la discipline, moi je choisi le socialement acceptable pour dire à AMA TUTU MUNA que l’acte qu’elle vient de poser n’a qu’un seul mérite : celui de l’exclusion ou mieux l’expulsion d’un digne fils du Cameroun de son pays, au moment même où le Cameroun a besoin de la mobilisation de tous ses enfants, pour atteindre ses objectifs de développement.
Que le Président Paul BIYA n’attendent donc pas la fin d’année pour poser des questions aux Camerounais alors que nous attendons de lui des réponses car, voici un acte qui montre à souhait qui dans son gouvernement divise, tribalise, crée des goulots d’étranglement et des blocages. Reconnaissons-le froidement. Ces mots résument l’action de Mme AMA TUTU MUNA à la tête du MINCULT. Rien n’a bougé tant en ce qui concerne les droit d’auteurs de l’art musicale qu’en ce qui concerne les autres disciplines culturelles tels que la littérature, le cinéma et le graphisme. Créée à son arrivée, la SOCAM se trouve encore à un stade de balbutiement qui ne dit pas son nom, bref la question de la gestion de notre culture se trouve dans une impasse totale. Quel bilan
Voici donc un exemple palpable de Ministre incompétent. Monsieur le Président de la République le peuple attend impatiemment votre réaction et son souhait le plus légitime, est que le Cameroun soit débarrassé de ces ministres qui salissent son image et qui bafouent ses institutions. L’on se rappelle encore de la Décision de la Cour Suprême, reconnaissant la CMC, comme seul organisme détenteur d’un agrément de gestion des droits d’auteur de l’art musicale et assimilés. Mme AMA TUTU MUNA du haut de son piédestal de Ministre, fille d’ancien Premier - ministre n’a pas daigné respecter cette décision et a maintenu en place la SOCAM, organe qu’elle avait créé et dont elle souhaitait conserver le contrôle, ainsi que celui des individus qui le géraient.
Et c’est elle qui aujourd’hui vient brandir la loi camerounaise, pour exclure un digne fils de la nation d’une course légitimement gagnée. Peut-elle nous dire à quoi rime ce cinéma ? A qui profite ce crime ? Pas au peuple camerounais qui depuis des lustres se délecte de la musique ô combien, magnifique et patriotique de ce grand artiste natif du Moungo.
Il ne profite non plus à l’Etat du Cameroun qui n’a nullement besoin de tels atermoiements au moment où il se mobilise pour aller résolument de l’avant. Du moins, si on s’en tient au discours du Chef de l’Etat qui appelle à un plan d’urgence pour redresser cette tendance de ses ministres à faire tout dans le sens opposée de ses prescriptions.
Visiblement, ce crime ne profite qu’à une bande d’individus, certains tapis dans l’ombre et d’autres agissant à ciel ouvert, qui ont le plus grand mérite d’exceller dans l’art de la médiocrité. Il s’agit d’individus dont la volonté est de fondre sur les droit des musiciens telle une bande de voleur et de laisser pantois ces pauvres artistes qui ont déjà beaucoup de mal à se nourrir de leur métier. La preuve en est que certains de ceux qui s’agitent le plus comme Roméo DIKA, n’ont jamais été d’accord ni avec SAM MBENDE à l’époque de la CMC, ni avec ODILE NGASKA la toute première PCA de la SOCAM, sans compter le rôle qu’il a joué dans l’effondrement de l’ancienne SOCILADRA. Il est donc clair que la défense ou la préservation de la nationalité camerounaise, c’est le dernier de leur souci. Ils s’en servent tout simplement pour arriver à leur fin.
Sinon pourquoi n’a-t-ont pas procédé à la vérification des identités des postulants avant les élections, puisqu’on sait que les doubles nationalités sont un problème caractéristique des milieux artistiques ? Pourquoi invalide-t-on une élection qui n’a pas été contestée conformément aux dispositions des textes de la SOCAM? Pour le bien de l’identité camerounaise ? Non
C’est pour le bien de l’immobilisme, de l’inertie, de la gabegie et de la démagogie, principes caractéristiques de la gouvernance du Renouveau. C’est pour le bien des intérêts particuliers qui priment généralement sur ceux de la masse. C’est pour la perpétuation d’un système de gouvernance, qui divise pour mieux régner. C’est pour le bonheur de ministres, parfois nommé pour conserver la lignée aristocratique dans la mangeoire, et qui paraphrasent à longueur de discours, le Chef de l’Etat sans appréhender la portée réelle des messages qu’il veut faire passer.
Ainsi va le Renouveau et le Cameroun avec.
Ainsi va le Renouveau et le Cameroun avec.
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