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Le Pr Manassé ABOYA ENDONG répond à Dominique Mbassi du journal le Repère à propos de son contentieux avec Michel Amine, ex candidat à la présidence centrafricaine

Monsieur Le Directeur,

Ayant fait l’objet d’une attention particulière et de beaucoup d’accusations non fondées et malveillantes de la part de votre journal dans son édition no 399 du 19 décembre 2014, je vous adresse ce droit de réponse que je vous demande de publier conformément à l’article 53 de la loi No 90/052 du 19 décembre 1990 relative à la liberté de la communication sociale au Cameroun.

En effet, à travers un article annoncé à la Une de cette édition de «  Repères » et intitulé : Présidentielle centrafricaine : la police camerounaise fait chanter un candidat, votre journal s’est manifestement livré à un exercice journalistique assez curieux à travers un article qualifié de «  filouterie », sous la plume d’un certain Dominique Mbassi, signataire attitré de ce genre journalistique à problèmes sur la place de Yaoundé. Sinon, comment comprendre que dès l’entame de son papier en page 5,  « Monsieur le procureur » Dominique Mbassi plante le décor de « sa charge » dans son chapeau, en indiquant sans fioritures que : « des responsables de la DST et des RG s’immiscent dans le règlement d’un litige commercial entre le Président de l’UNDP-RCA et le Pr Aboya Endong Manassé » ?

Un peu plus loin, le « conteur-en-chef » de votre journal réussit la prouesse mystérieuse d’aller recueillir les accusations de Michel Amine contre ma modeste personne très loin à Paris, sans s’arrêter à son retour à Douala pour entendre ma version des faits. Votre journal réussit ainsi l’exploit inédit pour un hebdomadaire camerounais d’envoyer un reporter là où il faut un visa d’entrée et un billet d’avion A/R contre la démarche élémentaire de recouper une information manifestement surréaliste là où il n’y a aucun effort à fournir.


En clair, le « flingueur » Dominique Mbassi, manifestement retranché dans un « Repères » à diffamation, a fait le choix rédactionnel atypique de rendre compte d’un litige supposé opposer deux parties, sur la seule base d’une version édulcorée d’un « bourreau » qui se transforme en « victime », le temps d’un papier à problèmes, écrit à n’en plus douter par un journaliste défendant assez maladroitement les intérêts « d’un candidat à la Présidence centrafricaine ». Aussi, durant son mystérieux séjour parisien, la « victime » Michel Amine, fort de ses attributs de candidat à la Présidence centrafricaine, lui révèlera-t-il notamment que le recours aux services de la DST et aux RG fait suite à son refus de verser le moindre sou au représentant du Cabinet Oloko & Partners Inc. (que je suis) « qui réclame en plus de cinquante millions FCFA déjà perçus sans contrepartie conséquente, un supplément de cent millions de FCFA qu’il croit pouvoir obtenir par le truchement de l’instrumentalisation, du chantage, du trafic d’influence, de basses manœuvres déstabilisatrices, suite à la résiliation acceptée par lui irrévocablement, d’un contrat de prestation de services ».

Je vous fais grâce des autres développements approximatifs sur les procédures que votre confrère essaie d’évoquer sans conviction, attestant manifestement de ce qu’il ne sait même pas de quoi il voulait parler dans son papier. En effet ses errements entre la présidentielle centrafricaine que vous annoncez à la Une - illustrée curieusement par la photo de la plus grande autorité policière du Cameroun et le contenu de votre article qui relate des bévues procédurales, on a de la peine à suivre ce genre journalistique qui puise davantage ses sources dans une hantise maladive de déformer la vérité et une détermination obsessionnelle de porter atteinte à l’honneur de ma modeste personne. Pour Dominique Mbassi, c’est désespérément une manière d’être et de faire. Sainte-Marie mère de Dieu.

Monsieur Le Directeur, je vous fais remarquer avec beaucoup d’étonnement que vous avez outrepassé votre devoir d’informer. Vous vous êtes arrogé le droit de propager de fausses informations, assorties d’insinuations malveillantes sur ma modeste personne.

Par conséquent je me réserve le droit d’en obtenir réparation auprès de la justice de notre pays. En attendant, et conformément à la loi, je vous promets de réagir plus que jamais à toute allusion faite sur ma personne dans vos colonnes. Cela, quelle que soit l’orientation que vous en donnerez car vous avez démontré avec force que vous vous êtes réfugié dans ce nouveau « Repères » à règlements de comptes pour propager de fausses informations sous le fallacieux prétexte d’informer. En attendant, je tiens à vous faire les mises aux points suivantes :

1. Le Cabinet Oloko and Partners était sous contrat avec Michel Amine en vue d’accompagner sa candidature à la Présidence de la république centrafricaine, avec tout ce que cela comporte comme ingénierie et ressources humaines conséquentes.

L’équipe que je représente était composée des camerounais dont les noms suivent : Achille Mbog Pibasso (journaliste), Dr Ebenezer Kenguep (expert judiciaire), Thierry Njifen (stratège politique), Joseph Désiré Som II (Stratège politique), Christophe Ngassu (infographe et chef d’entreprise) et Christian Tchamen (webmaster et chef d’entreprise). Nous avons mis en place tout cela, de la création du parti jusqu’à sa présentation aux centrafricains en fin avril dernier. De retour de cette mission à Bangui, au moment de verser le premier acompte permettant de payer mon équipe ayant fait le déplacement, j’ai reçu dans ma boîte électronique sa lettre de résiliation « irrévocable » du contrat. En clair, « Michel Amine, ingénieur pétrochimiste, professeur à l’Université de Marseille-Sud » ( ?!!) a voulu tirer profit de toute cette architecture élaborée par des camerounais que je représente sur une base contractuelle sans rien payer, notamment dans une logique de rupture abusive de contrat sur fond d’escroquerie et de mauvaise foi, et aujourd’hui de diabolisation.

 Prenant acte de cette rupture abusive de contrat, nous avons confié la conciliation au Cabinet d’avocats Tchoungang et associés, au regard de l’intention de notre ancien client de vouloir s’esquiver sans conséquence devant ses obligations contractuelles minimales, notamment payer ce qui est prévu dans contrat formalisé. La conciliation entre nos avocats et celui de Michel Amine a convergé autour d’une somme de 150 millions de FCFA, une somme dérisoire par rapport aux termes de notre contrat régulièrement « lu et approuvé » avant d’être co-signé par les deux parties. C’est ainsi que voyant la perspective de la conciliation être tournée en bourrique par un partenaire volontairement glissant et insaisissable, faisant semblant d’avancer et reculant autant, nous avons fini par déposer une plainte auprès de la police camerounaise. Simplement parce qu’ayant accepté de payer cette somme, il est revenu sur les termes de cet accord formalisé 2 semaines plus tôt, au moment où nous attendions son exécution. Toutefois, je dois vous indiquer que notre conseil n’a jamais souhaité un tapage médiatique autour de cette histoire, notre souci étant de protéger malgré tout, les intérêts de notre client pour la suite de son combat politique. Mieux, nous étions liés par une clause confidentielle, raison pour laquelle nous sommes très étonnés par cette sortie visiblement tirée par les cheveux et susceptible d’opérer un mauvais affichage pour sa personnalité, et ses ambitions politiques.

2. Vos accusations relatives à l’instrumentalisation de la DST ou des RG sont ridicules lorsqu’elles convoquent l’idée de « litige commercial » pour disqualifier les services de la police.

En effet, après avoir engagé une action en conciliation qui tourne en rond, notre Conseil a préconisé par la suite une plainte régulièrement déposée dans les services de la police avec une documentation conséquente ; plainte qui a été suivie d’une audition en bonne et due forme. Où se trouve l’instrumentalisation si la procédure exige qu’à la suite de notre plainte le camp d’en face puisse faire prévaloir ses arguments pour que le dossier soit transmis au tribunal? Monsieur Michel Amine refuse tout simplement de déférer aux convocations de la police, parce qu’un super candidat à la Présidence centrafricaine ne doit pas déférer aux convocations d’une petite police camerounaise de Douala, et préfère ameuter ses soutiens à la DGSN et à la presse de Yaoundé pour le soutenir dans cette défiance.

Mais de là à vouloir imposer à notre conseil les procédures qui l’arrangent au point d’accuser aussi gravement la police camerounais, de surcroit des autorités de police judiciaire qui ont tous les droits pour entendre un étranger visiblement porteur de dangers pour le Cameroun, et contre qui la police a toutes les raisons du monde de s’intéresser sur son cas, on se demande encore si on est toujours au Cameroun.

En tout cas, nous avions une clause de confidentialité qui nous liait. Nous sommes étonnés que c’est soit lui qui ait porté le premier cette affaire en public violant cette clause contractuelle. Nous n’en dirons pas plus, car nous pensons qu’il a volontairement fait un focus sur lui et aura plus que jamais de la peine à voiler SES ACTIVITES au Cameroun. Toutefois, et dès cet instant, nous invitons solennellement les autorités camerounaises à veiller sur notre sécurité, parce que nous savons de quoi Monsieur Michel Amine est capable.

           
                 Au regard de ce qui précède, vous devez prendre acte de ce que vos écrits ont volontairement pris une distance par rapport à votre devoir d’informer, certainement par intérêt et par haine. Car les seules considérations journalistiques ne peuvent pas justifier cette dose de mauvaise foi assortie d’une construction affabulatoire hors du commun. Dès cet instant, je me réserve le droit de porter votre cas à la connaissance des autorités camerounaises et de toutes les corporations internationales de journalisme.

 Cela étant, je vous réitère l’obligation de publier intégralement ce droit de réponse dans votre prochaine édition, en prenant soin de l’annoncer à la Une et de l’illustrer avec la photo ci-jointe. Le cas contraire, je me trouverais obligé de le faire constater par exploit d’huissier pour ester immédiatement en justice aux fins de faire prévaloir mes droits.

 Dans l’attente, veuillez croire, Monsieur Le Directeur, en l’expression de ma vive émotion pour le désarroi professionnel que représente votre journal pour la mémoire de mon regretté ami et frère Richard Touna.

Manassé ABOYA ENDONG, Directeur général du Cabinet Oloko & Partners Inc.


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