Jeune sœur
Nathalie, je t’écris en ce moment en tant que Georgette femme de... Comme tu l’as
certainement appris, je suis officiellement mariée à Samuel. Il y’a de cela
quelques jours, tout près de la méditerranée, au pays du saint siège, j’arborai
ma resplendissante robe blanche. Je venais alors d’accepter la proposition de
celui qui est désormais mon mari, de partager avec lui sa vie et lui la mienne.
Je ne sais même pas qui a balancé nos photos nuptiales là dehors. Moi je voulais
que tout se passe en toute discrétion. On a interdit aux chasseurs d’images
people d’approcher notre périmètre carré. Mais comme nous sommes dans la génération
de l’instantanée, un invité a dû faire le sale boulot. Et en quelques secondes,
cette photo où on me voit tenir ce bouquet de rose, m’apprêtant à le tendre à l’amour
de ma vie, faisait le tour de la toile. Tu vois que j’ai connu presque le même
sort que toi. Tu fais toi tes choses en solo, et après tu es surprise de voir
et d’entendre que tout le monde en parle. Surtout avec de ces preuves à l’appui.
Je ne vais
pas te cacher que moi-même ci là, j’avais vu tes sacrées photos sur le net
hein. J’ai encore un bon nombre d’entre elles dans mon téléphone. Ne crois
surtout pas que c’est moi qui suis allée vers elles, ces photos sont venues à
moi, comme la malchance arrive souvent aux gens. Avant ça, j’entendais
seulement parler de toi dans ces genres de choses qui savent se raconter, pour
déstabiliser des couples comme les nôtres. Mais je n’ai jamais voulu gérer ça.
Quand on m’a donc fait part de ces cochonnes photographies, je me suis dit qu’il
ne pouvait en être autrement. Je savais en moi-même que tu n’étais pas une
fille simple. Mais je n’ai jamais voulu te compliquer la vie. Soi en te menaçant
dans les appels anonymes, en envoyant mes gros bras te dépouiller la peau du
cul. Je te laissais t’embrouiller comme tu pouvais, tout en sachant que la
course de l’enfant c’est le matin comme on dit chez vous.
Là où tu as
commencé à déranger, c’est quand tu commençais à débiter les saletés sur mon
mari. Mais tu as oublié qu’en croyant le salir, c’est plutôt toi que tu
entachais de pourriture. Désormais c’est comme cela qu’on te voit, comme une
petite fille qui n’a pas sa langue dans sa poche. Et comme tel, elle le sort à
chaque fois pour lécher tel cul, sucer telle bite, et saliver telle langue. Ce
n’est pas moi qui le dit, j’ai vu les photos, d’ailleurs tout le monde a pu
voir ça. Mais puisque tu dis que tu faisais les sauvageries là avec mon mari,
pourquoi sur les photos là tu es seule, ou parfois accompagnée d’un autre homme
que lui. Après mon mariage, on m’a rapporté que tu t’es même encore agitée une
fois de plus sur la toile. Personne ne t’a branché, et tu commences à dire aux
gens que tu es fiancée. Si c’est vrai ce que tu racontes là, qu’est-ce que tu
cherchais donc dehors avec les maris d’autrui. Je t’ai entendu dire que celle
qui néglige, on protège. Mais je vais te dire quelque chose qui va te
surprendre. Je ne suis pas de celles qui font la police derrière leur mari. On
surveille déjà tellement le grand 9 lors des matchs, que je ne veux pas en
rajouter quand il est à la maison. Et quand il n’est pas là, je ne veux rien
savoir d’autre. Je sais qu’il va tourner et revenir toujours où se trouve son coeur,
le coeur du ballot.
Je ne suis
pas n’importe qui dans la vie de Samuel. S’il m’a rencontré ce n’est pas parce
que j’étais la plus belle de ses conquêtes. Il m’a aimé pas parce que j’étais
celle qui l’aimait le plus. Il m’a ensemencé, pas parce que j’étais la plus féconde.
Il m’a fait habiter sous son toit, pas parce que j’étais la plus soumise et
serviable. Il m’a demandé en mariage, pas parce que j’étais la seule à qui il
pouvait offrir une bague de 300 millions de F CFA. Moi je n’ai pas accepté tout
ceci parce qu’il était le joueur le plus payé du monde, une personnalité
influente dans son pays
et en
Afrique, ou le mec le plus beau que j’ai connue. Je l’ai fait parce qu’il était
Samuel Eto’o Fils, sans titres, sans médailles, et sans épithètes. Lui aussi l’a
fait parce qu’il était certain d’avoir trouvé celle sans qui il ne serait
jamais le Samuel Eto’o Fils qu’il est aujourd’hui. Avec tout ce que cela
comporte comme célébrité, gloire et splendeurs. Et il est certain, que même lorsqu’il
ne sera plus au top je serais toujours là pour lui. J’ai toujours été de son côté,
même quand les mauvaises langues disaient qu’il a changé de côté. Je suis une
femme, je suis sa femme. Et le rôle d’une femme est d’être là pour son mari
quand personne ne le voit tomber, gémir, pleurer, se lamenter, s’emporter, et
se grincer les dents. Pour celles qui pensaient que je n’étais là que pour
pondre les enfants, pour jouer la boniche et la biche, pour m’étouffer à la
cuisine et le cuisiner à temps et à contre temps, j’espère que vous confirmez
maintenant. Je ne suis pas un objet de luxe ou de luxure dans les bras de mon
mari. Je ne suis pas un gadget ou un accessoire. Je suis à Samuel ce que
Coretta était à King, ce que Rita était à Bob, et ce qu’est Michelle à Obama.
Quand on me
disait que les camerounaises sont maitres dans l’art du racontage je ne croyais
pas. Elles ne savent que dormir quand les autres cherchent à avancer. Et tout
le temps qu’elles ne dorment pas elles sont en train de s’occuper de la vie des
autres. Elles sont même allées jusqu’à dire que Samuel ne peut jamais mariée
une fille qui n’est pas camerounaise. C’est vrai qu’on oublie le plus souvent
que je suis une ivoirienne hein. Je le suis, mais sachez que j’y vois beaucoup
de choses que vous ne le pensez. On a dit que je suis juste venue juste faire
le « vient-on reste ». Alors je suis venue, j’ai vu et je suis restée.
Même awara ne peut rien faire pour m’enlever ici. Même la mort est trop jeune
pour ça. C’était d’abord que Samuel ne veut pas me marier parce que je vais
divorcer par la suite. Bénéficier des pensions alimentaires, de la garde des
enfants, et de la moitié de ses biens. Comme si j’étais en train de jouer à
Jacqueline. En versant dans la « gagie » financière, à ne penser qu’à
sucer mon mari, à me frotter le cul dans ses jets privés, et aller les exposer
dans les supermarchés en essayant les robes prêtes à être portées et emportées.
Je ne suis pas non plus de ces femmes mariées qui mangent déjà le gésier. Je
sais reconnaitre et rester à ma place.
Alors jeune
fille, sache qu’on ne nait pas femme mais on le devient toujours. Et on ne
devient pas femme en jouant à la chienne qui se laisse fourrer par le plus
offrant. Une femme ça se respecte, une femme c’est les valeurs qu’elle incarne,
une femme c’est sa dignité. C’est vrai que c’est ta chose et que tu donnes à
qui tu veux. Pour toi, le sasayé est loin d’être fini. N’est-ce pas tu dis que
ce n’est pas le savon et qu’il n’y a pas le compteur sur ça ? C’est bien de
vouloir être une fille de l’heure, mais l’important sera toujours de rester
dans le temps, et d’être à l’heure avec son avenir. Parce que le pire c’est
quand on est en retard au rendez-vous de notre destinée. Pour la simple raison
que nous avons passé le temps à se livrer aux plaisirs de la chair. Je sais que
je suis très mal placée pour te donner les leçons de vie. Mais je ne fais que
mon rôle de grande soeur. Malgré tout tu restes une petite soeur pour moi que je
ne vais jamais jeter à la poubelle après toutes les ordures qu’elle a eu à
faire.
Alors jeunes
filles, marriez-vous, car le mari d’autrui n’est pas sucré.
Lettre
rendue publique par
Félix T. MBETBO
Chroniqueur
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