Opinions Nouvelles

Opinions Nouvelles
Opinions pour mieux comprendre où va le monde

Paul Biya : 30 ans de Renouveau - Quel chemin parcouru !



En accédant à la magistrature suprême du Cameroun le 6 novembre 1982, Paul Biya avait promis de léguer à la postérité un pays démocratique et prospère. 30 ans plus tard, le paysage politique a radicalement changé. Et, au plan économique, passée la difficile période de crise, le cap est désormais mis sur l’émergence à l’horizon 2035.

La politique est certainement le terrain sur lequel le changement opéré par le Renouveau national, sous l’impulsion du président Paul Biya, est le plus visible. Il se caractérise par la séparation des pouvoirs entre l’Exécutif, le législatif et le judiciaire, le pluralisme politique et la libéralisation.

Après avoir expérimenté un certain pluralisme au sein du parti unique, Paul Biya va en effet instaurer le pluralisme politique en 1990 en faisant adopter un ensemble de lois sur la liberté d’association, la liberté d’expression et la communication sociale. Ces textes vont faire du Cameroun un pays de libertés.

Avec la loi sur la liberté d’association, on va assister à un éclatement du paysage politique, la fin du parti unique et la création d’une multitude de partis politiques. A partir de l’année 1992, ces formations vont s’engager dans diverses compétitions électorales, présidentielles, législatives et municipales, qui se sont tenues à intervalles réguliers. Si, pour la présidentielle, Paul Biya a été réélu cinq fois, les législatives et les municipales ont permis d’avoir une assemblée nationale multicolore avec parfois cinq à six partis d’opposition représentés. Quant aux municipales, elles ont permis à de nombreux partis de remporter des sièges de conseillers et même de diriger des exécutifs municipaux.

Un pays de libertés

Aujourd’hui, en plus du RDPC au pouvoir, le SFD, l’UNDP, l’UDC, l’UPC, le MDR et d’autres formations plus ou moins importantes font désormais partie du paysage politique où ils exercent en toute quiétude. Paul Biya, qui a opté pour une démocratie « apaisée », a souvent intégré des personnalités de l’opposition dans son gouvernement. Un effort est fait en vue d’améliorer le système électoral avec, notamment, la création d’Elections Cameroon, un organe indépendant chargé de l’organisation des élections et, depuis quelque temps, l’introduction de la biométrie  dans l’inscription sur les listes électorales.
L’autre chantier  dans lequel Paul Biya a engagé le Cameroun est celui de la décentralisation. L’objectif étant d’améliorer la participation du citoyen à la gestion des affaires de la cité.

En plus de la libéralisation du paysage politique, un accent est mis sur le respect des droits de l’homme. La justice a été érigée en pouvoir et  un code de procédure pénale a été élaboré qui privilégie la protection des droits de la défense. Une commission des droits de l’homme et des libertés a été mise en place. Elle veille au respect des libertés individuelles et collectives.  

La loi sur la communication sociale a permis d’opérer une véritable révolution médiatique. Des centaines de journaux, de radios et de télévisions sont venus s’ajouter à ceux détenus par l’Etat et la censure administrative a été supprimée. Ces journaux brillent par une liberté de ton sans limite. Mieux, l’Etat, soucieux de leur développement, leur accorde une aide publique.

Conséquence, le Cameroun peut se prévaloir d’être un pays en paix dans un environnement tourmenté. Un statut que bien de pays lui envient.

Cap sur l’émergence

Au plan économique, le maître-mot a été la libéralisation de l’activité et la suppression de toutes les entraves à l’entreprenariat privé.
Mais au milieu des années 1980, l’Etat du Cameroun a dû faire face à une sévère crise économique  qui a duré une bonne quinzaine d’années. Il a dû se soumettre à des mesures drastiques d’ajustement qui ont été sévèrement ressenties par les populations. Passée cette période difficile, un document de stratégie pour la croissance et l’emploi a été adopté qui vise à faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035.

Paul Biya a lancé un vaste programme économique dit des « grandes réalisations » qui consiste en l’implémentation de grands projets structurants dans le domaine de la production de l’électricité, la construction des infrastructures de base, routes, ports, télécommunications et la promotion d’une agriculture de seconde génération. Tout cela ajouté à l’exploitation des ressources du sol et du sous-sol devrait permettre d’augmenter les ressources du pays et d’améliorer le niveau de vie des populations.

Une lutte acharnée est engagée à travers diverses institutions (Fonds national de l’emploi, Pajer-U, Piaasi, etc.) contre le chômage en particulier chez les jeunes. En 2011, une opération spéciale a permis de recruter 25 000 jeunes dans la fonction publique.

 Au plan social, l’accent est mis sur l’éducation, la santé, la promotion de la femme et l’encadrement de la jeunesse. Etablissements scolaires du primaire au supérieur ont connu une évolution exponentielle. S’agissant en particulier de l’enseignement supérieur, la réforme de 1993 a permis de passer d’une université publique à huit, compte non tenu des institutions universitaires privées. On y parle de plus de professionnalisation des enseignements pour adapter la formation aux exigences du marché du travail.  

En matière de santé, on a assisté à une nette amélioration de l’offre. De nombreux établissements hospitaliers ont été créés et leur plateau technique amélioré. Des efforts sont concentrés sur la lutte contre le VIH/sida et le paludisme.

Le statut de la femme et l’égalité des genres sont pris en compte. Des efforts sont fournis pour l’aménagement du cadre de vie, notamment dans les villes. Douala et Yaoundé, les deux principales métropoles du pays ont été muées en villes modernes.
Partagez sur Google Plus

About BIGDeals

This is a short description in the author block about the author. You edit it by entering text in the "Biographical Info" field in the user admin panel.
    Blogger Comment
    Facebook Comment

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Laissez nous un commentaire sur cet opinion.