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BOKO HARAM, LES OTAGES ET LE BUSINESS par Jean François CHANNON

Le mode opératoire des preneurs des otages occidentaux dans la région de l’Extrême Nord est récurrent. Le constat que l’on peut désormais faire  est que les complicités  semblent désormais établies au sein des populations locales qui ordonnent des affaires juteuses avec les terroristes.
Le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, se trouve depuis près  d’une semaine dans le septentrion camerounais. Officiellement, Edgar Alain Mebe Ngo’o est allé installer les hauts responsables des unités des  forces de défense, récemment nommés par un décret du président de la République.


Le Mindef (ministère de la défense) sillonne respectivement les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord, où il a fait une halte spéciale pour cause d’enlèvement depuis  samedi 6 avril 2014 de deux prêtres de nationalité italienne et d’une religieuse canadienne, tous ouvriers apostoliques du diocèse de Maroua-Mokolo. Même si le groupe terroriste Boko Haram, basé principalement au Nigeria, n’a pas encore  revendiqué  les enlèvements des pères  Giampaolo Marta et Gianantonio Allegri, et de la religieuse canadienne, il n’y a aucun doute qu’il s’agit bien de ces bandits de grand chemin qui se retrouvent une fois de plus derrière cette action néfaste.

Le Mindef au cours  de  ce séjour au Grand Nord est justement allé à la rencontre des ouvriers apostoliques du diocèse de Maroua-Mokolo, pour essayer de les rassurer. On se souvient qu’il y a trois mois à peu près, ceux-ci avaient déjà vu l’un des leurs, en la personne du père Georges Vandenbeusch, être enlevé, puis libéré au prix d’âpres négociations, et surtout le payement d’une rançon par l’Etat du Cameroun selon certaines indiscrétions. Face à ces missionnaires étrangers apeurés, parce que devenus la cible des malfaiteurs qui se font du business  sur leurs personnes, le ministre Edgar Alain Mebe Ngo’o a promis que l’Etat du Cameroun fera tout, non seulement pour que les deux prêtres et la religieuse soient retrouvés, mais aussi pour que la sécurité de tous soit désormais assurée.
Des frontières pourtant militarisés
 
Dans le souci de contrôler ses frontières, l’Etat du Cameroun a créé des nouvelles unités bataillons des forces de défenses qui sont postées dans la quasi-totalité des frontières dites à risque. C’est le cas de l’Est-Cameroun, mais aussi de la longue frontière que le Cameroun a avec le Nigeria. Interrogé par nos confrères de l’Apf, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord Awa Fonka Augustine a affirmé que « l’effectif des forces de l’ordre et de défense a presque doublé » dans son unité de commandement. Cela  signifie que connaissant le système qui nous gouverne, avec notamment la rudesse de ses mains dans la mécanique de la répression, non seulement des nouveaux éléments récemment recrutés ont été déployés sur le terrain de manière dynamique, mais aussi une logistique de combat « de dernier cri».
 
Une source militaire proche du ministère de la Défense confiait récemment au Messager que «contrairement à ce que les gens peuvent dire ou croire, le Cameroun a aujourd’hui acquis un niveau d’armement jamais égalé depuis l’indépendance. On peut même dire sans aucune nuance qu’en Afrique centrale à l’heure actuelle, aucun pays n’égale le Cameroun en termes de logistiques d’armements. » Soit ! Mais qu’est-ce  qui fait donc que curieusement, les enlèvements des étrangers principalement européens, deviennent récurrents dans notre pays ? Voilà la question qui, en ce moment doit certainement préoccuper les autorités en charge de la sécurité du Cameroun.
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