La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination a suivi avec une particulière attention, la polémique née des primes excessifs exigées par les joueurs de l’équipe nationale de football du Cameroun, à la veille du début de la coupe du monde 2014 au Brésil.
La Commission s’étonne que la démarche des artistes camerounais ait pris la forme d’une véritable épée de Damoclès suspendus sur la tête du pays, dénotant une avidité autant déplorable qu’in décente. De surcroît, la démarche constitue un manque de nationalisme outrancier à un moment où le pays est confronté à une situation de guerre ouverte contre le terrorisme international.
Ce faisant, la Commission observe que les humeurs des joueurs résultent d’un malaise profond susceptible d’être, dans une certaine mesure, légitimée par le manque chronique de transparence dans la gestion du football camerounais. Les malversations, l’impunité et l’enrichissement sans cause y ont élit domicile depuis des lustres, sous les yeux d’une administration publique et d’une tutelle plutôt complices des voyous en col blanc. Les délégations aux compétitions ont régulièrement comporté des dizaines d’amis, de concubines, de marabouts privés, de profiteurs, et de courtisans de tout genre aux frais du contribuable. Le football est donc depuis le centre d'un scandale permanent.
Par ailleurs, aucun esprit tant soi peu lucide, ne comprendrait qu’un pays qui cumule quatre participations à la coupe du monde, ne dispose d’aucun stade de football réellement moderne aux normes internationales. Le scandale commence aussi par cet évident et triste constat. Les joueurs ne sont donc peut-être pas les premiers à blâmer./.
Fait à Yaoundé, le 02 Juin 2014
Fait à Yaoundé, le 02 Juin 2014
SHANDA TONME, Médiateur universel
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Laissez nous un commentaire sur cet opinion.