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DES ANTI PATRIOTES DANS LA DÉLÉGATION DU CAMEROUN AU BRÉSIL par Jean-Marc Soboth

Le «scandale» Hélène Nathalie Koah semble avoir été sorti des tiroirs à ce moment précis - par certains «supporters» - pour nuire à la sérénité d'une équipe à qui l'on reproche d'avoir osé dénoncer l'amateurisme spectaculaire des dirigeants et dont les détails croustillants parcourent le Monde entier. Décryptage.

Au début était l'affaire étrange des primes promises par le gouvernement ainsi que celles de la Fédération camerounaise de Football (FECAFOOT) issue des appuis FIFA. Dans la pratique, «Il n'y avait pas d'argent». Comme à l'accoutumée.

L'affaire sur fond de flou artistique a eu une solution aussi tardive qu'insolite dans la nuit du 09 juin. Elle a notamment provoqué l'arrivée tardive de l'équipe nationale camerounaise en terre brésilienne après que les joueurs eurent refusé d'embarquer à Yaoundé-Nsimalen pendant une journée et une nuit entière et qu'in extremis, la très «prévoyante» Fédération se fût éclipsée illico presto pour aller contracter «un emprunt privé» on ne sait où. Départ de Yaoundé : «05h46 mn, 02h30 minutes de retard» écrira Eto'o exténué. Mais tout est bien qui finit presque mal.

À la clé, une délégation pléthorique, la plus pléthorique du tournoi planétaire, débarque à Vitoria: environ 245 membres (de source non-officielle) : des représentants de la présidence de la République, des services du premier ministre, du Ministère des sports, de la Police, les «personnels d'appui», des membres des familles des «officiels», etc.

En plus de la pénalité FIFA automatique pour arrivée hors délais pour les Lions Indomptables, les Camerounais sont appelés à ajouter aux surabondants frais de mission des «officiels» une énorme pénalité due à la compagnie aérienne angolaise TAAG dont le Boeing en «vol spécial» est resté stationné à Yaoundé pendant 12 heures d'affilée.

Et alors que le Monde entier s'émeut encore sur l'autre décision étrange du Comité qui dirige la FECAFOOT consistant à écarter le célèbre Roger Milla de l'immense délégation camerounaise, le capitaine Samuel Eto'o, lui, revient sur la sellette. C'est son salaire de dénonciateur et de syndicaliste!

Amateurisme...

Avec la FECAFOOT, le courant ne passait pas à seulement trois jours du premier match des Lions Indomptables contre le Mexique prévu à l'Arena de Dunas dans le Natal. Techniquement, l'équipe n'a même pas eu le temps d'assimiler le décalage horaire entre autres embêtements.

Et si Eto'o a stigmatisé «l'amateurisme» des dirigeants sur sa page Facebook au moment où il quittait Yaoundé pour Vitoria, il fallait bien que, de l'autre côté, celui des contempteurs, on lui oppose une autre forme d'«amateurisme». Cette fois-ci dans sa vie privée.

C'est ainsi qu'apparaît de nulle part l'affaire Hélène Nathalie Séraphine Koah, l'ex à la vertu controversée soutenue par quelques pontes du régime avec laquelle il a eu quelques bisbilles à Yaoundé mais qui, rapidement, fait la Une des médias au Cameroun et en Côte d'Ivoire. C'est une affaire «d'abus de confiance» et d'escroquerie sur fond de rupture qui a tourné court. Puis au vinaigre et à la diffamation grâce aux soutiens haut placés de la jeune opératrice de la compagnie moribonde Camair.co.

Dans la délégation qui est allée officiellement «supporter» l'équipe nationale, les innombrables «patriotes» se passent inbox le lien de l'article de Koaci.com qui expose «la méchanceté» du «Pichichi». On pouffe de joie. Des anti-Eto'o, heureux, écrivent: «Que votre champion aille d'abord régler ça!»

D'autant que la majorité de ces «délégués» ont fait le voyage grâce au trafic d'influence d'honorables rapaces qui gravitent autour du président du comité de normalisation de la FECAFOOT. C'est eux qui se réjouissent que le capitaine des Lions Indomptables - pour lesquels, justement, ils sont au Brésil - ne sera peut-être pas capable de donner le meilleur de lui-même contre la sélection mexicaine vendredi. «La vengeance est un plat qui se mange froid» dit l'adage. Pourvu qu'elle se fasse au frais du contribuable.
Mais, au juste, qu'est-on allé faire au Brésil en tant que supporters? À quoi sert-on? Encadrer moralement les Lions Indomptables ou s'assurer simplement qu'ils perdent leur fighting spirit aux frais de le princesse afin de convaincre le peuple qu'on ne mérite que défaite? Question.
Habitué à tant de turbulences, Samuel Eto'o s'en plaignait sur Facebook. Mais néanmoins rassurait: «Dommage pour ce beau pays qu'est le Cameroun. On a certains dirigeants amateurs quand même... Mais malgré tout, nous gardons le sourire et surtout sommes fiers d'être Camerounais et de représenter notre pays dignement et valablement...»

Dont acte.
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