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IMPARDONNABLES, LES LIONS !!! par ARMEL OBE GODSON

Ridiculiser un premier ministre, chef du gouvernement de son pays et représentant au plus haut niveau du chef de l’Etat, sous le prétexte de revendiquer des primes de participation à une compétition fut-elle mondiale, n’est pas acceptable. Boycotter le drapeau qui est le plus grand symbole du pays pour lequel on est mandaté pour aller en défendre les couleurs est un sacrilège encore plus inadmissible. Derniers au classement FIFA, tant au niveau des cinq autres pays africains qui vont à la coupe du monde et certainement pour l’ensemble des équipes qui participent à cette compétition, les Lions du Cameroun veulent cependant être les premiers au niveau du montant des primes à encaisser. 

Alors que les joueurs de pays bien plus prestigieux que nous, à l’exemple du Ghana, acceptent des primes représentant pratiquement la moitié des sommes exigées par les nôtres. Et surtout nos fameux lions revendicateurs ne prennent aucun engagement en contrepartie de leurs exigences, par exemple qu’à chaque défaite, ils restituent une partie de ce qu’ils ont encaissé. Cette attitude laisse croire qu’ils préparent l’opinion à ne rien attendre de leur participation, étant donné qu’ils sont payés pour la qualification obtenue et non pour aller remporter une quelconque victoire. A la dernière coupe du Monde en Afrique du Sud, sur 32 équipes participantes, le Cameroun a été classé 31e, toute honte bue. Et on sait tous les rafistolages plus ou moins contestables qui ont conduit à leur qualification actuelle pour le Brésil. 
Ces joueurs devraient ne serait-ce que pour cela, faire montre d’un peu d’humilité. On connait par ailleurs leurs performances individuelles dans leurs équipes respectives où certains chauffent essentiellement le banc de touche et sont incapables de tenir une course de quinze minutes d’affilée sur le terrain. Ils n’auraient jamais eu ailleurs le privilège qui leur est offert par le Cameroun de participer un jour à une phase de coupe du monde, sauf sur les gradins. Le drapeau qu’ils ont boycotté n’est pas celui de la FECAFOOT qui est chargée de les payer, mais l’emblème du pays qu’ils doivent représenter et pour lequel ils vont jouer. La logique aurait voulu après cette humiliation publique, qu’ils ne partent plus du tout pour le Brésil, puisqu’ils ont démontré qu’ils y vont maintenant pour eux-mêmes et pour eux seuls et non pour le pays. 
Et le premier ministre a très bien fait de ne pas différer cette cérémonie officielle de remise du drapeau, ce qui aurait été un signe supplémentaire de soumission aux humeurs infantiles de ces joueurs. Ainsi tout le monde aura vécu en mondovision ce que certains auraient eu du mal à croire, à savoir le mépris en direct par des citoyens d’un pays, du drapeau devant lequel les présidents de tous les pays du monde s’inclinent. Les personnes qui soutiennent cette forfaiture tendent à faire croire que la FECAFOOT refuse de payer les joueurs alors qu’elle a déjà encaissé l‘argent prévu par la FIFA et qui leur est destiné. Ce qui est complètement faux et les joueurs le savent très bien. Ils savent qu’il faut d’abord aller puiser dans les impôts des camerounais pour les satisfaire, en attendant le paiement de la FIFA qui n’interviendra que quatre mois plus tard environ. Tout cela pour défendre le drapeau qu’ils refusent de prendre.
Certains déclarent même qu’on devrait leur remettre la totalité de la dotation que verse la FIFA au Cameroun, car c’est eux qui ont travaillé pour l’obtenir. Ce qui est tout aussi archi faux. Le label Cameroun qu’ils utilisent pour se faire un nom ne leur appartient pas. Les spectateurs payent leurs billets d’entrée au stade pour venir les voir, ils ne sont pas propriétaires des stades où ils viennent jouer, l’Etat affrète des avions pour leur déplacement, l’Etat a l’obligation de promouvoir une politique sportive nationale et de nouveaux talents à travers un département ministériel qui leur est consacré et qui dispose d’un budget, c'est-à-dire l’argent du pays qui est mis à contribution. Les médias publics et privés dépensent sur leurs fonds propres des sommes importantes pour diffuser leurs piètres performances. Cet argent ne leur appartient donc pas à eux seuls, mais à toutes les composantes qui interviennent dans la chaîne de réalisation de cet objectif. 
On sait tout aussi bien que l’Etat qui est ridiculisé et insulté par ces enfants gâtés n’a pas de parole quand il s’agit de la gestion des fonds ou de tout ce qui se passe à la FECAFOOT. C’est la FIFA et elle seule qui décide et punit sévèrement de suspension immédiate tout gouvernement qui tente de regarder de trop près dans les cuisines de la fédération de football. Il faut ramener les choses à leur juste proportion. Quoique populaire, le fait est que le football est avant tout et rien d’autre qu’un divertissement, une distraction au sens premier du terme, qui n’a jamais développé un pays, mais des individualités. Ensuite les revendications des joueurs peuvent être partiellement légitimes, mais en aucun cas ne sauraient justifier sur la forme une telle insolence et un tel mépris. Ils sont tous millionnaires en euros, et en quoi montrent-ils leur reconnaissance par rapport au privilège que leur confère le pays d’aller les représenter à une prestigieuse compétition qui leur permet d’être mondialement connus et où ils vont d’abord pour se vendre ? Certains d’entre eux n’ont jamais offert le moindre don à une association humanitaire. Que gagne le pauvre camerounais qui paye son billet d’entrée au stade, jubile toute la nuit quand on fait un match nul avec l’Allemagne et est prêt à bagarrer si on dit du mal de son idole ? Que gagne-t-il donc? Que gagne-t-on à aller à une compétition, si c’est pour aller une autre fois se faire ridiculiser ou servir de tremplin à quelques garnements imbus de leur personne et n’ayant aucun sens civique national ? On a vu sous d’autres cieux des joueurs prendre en charge toute leur équipe, ou bien dédier leurs primes à des œuvres caritatives ou de promotion de sport. Toute cette bande de mercenaires mérite d’être sanctionnée pour ce comportement qui ne les honore d’ailleurs pas eux-mêmes, et ils ont intérêt à montrer sur le terrain qu’ils méritent véritablement ce qu’ils réclament avec tant de véhémence et d’impertinence, car lorsqu’on les verra évoluer, on pensera en priorité à leurs revendications intempestives et honteuses. Et tant pis pour ceux qui pensent qu’ils ont là l’occasion de régler leurs comptes avec le pouvoir en place, et sont obnubilés uniquement par cette volonté de nuire à des adversaires politiques. Ils ne mesurent pas l’ampleur des dégâts qu’ils causent dans les consciences des
masses populaires moins avisées en cautionnant des agissements aussi ignominieux et irresponsables. Le drapeau d’un pays est sacré pour un citoyen, quelque soit le régime en place, et il passe avant toutes choses, y compris l’argent et même la vie. Celui qui est incapable de le comprendre n’a pas sa place dans ce pays là. Ces petits inconscients doivent à présent nous prouver leur valeur en fournissant une prestation honorable à la coupe du monde, ce qui est pour le moins peu probable, sauf coup de pouce énergique du sort, et revenir officiellement demander pardon au gouvernement de la République et à tout le peuple camerounais. Il est temps de se ressaisir et de ne plus céder aux caprices d’une bande de gros gamins à l’égo surdimensionné, qui se font prier pour aller prendre l’avion immobilisé pendant une journée pour les attendre, et arrivent à l’aéroport en rangs dispersés. Car dans le cas d’espèces, ils méritaient d’être mis aux arrêts, et ensuite renvoyés tous dans leurs équipes. On aurait ensuite pu constituer immédiatement une nouvelle équipe plus ordonnée et disciplinée, avec de nouveaux et très bons joueurs dont regorge le pays, amateurs et professionnels confondus, ceux qui ont été écartés ou qui n’ont pas été convoqués, et qui savent ce que représente le drapeau d’un pays. Ils auraient certainement eu plus de rage à jouer et on leur aurait pardonné bien volontiers de mauvais résultats éventuels, compte tenu de leur impréparation. Pour l’image de notre pays, et l’avenir des générations futures, désormais, rien ne devrait plus jamais être comme avant.
ARMEL OBE GODSON BP 15156 YAOUNDE
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