Une société, un état, une nation évoluent en suivant un cap bien défini. Le gouvernement camerounais tente de mobiliser sur le thème de « l' émergence », partout des publicités vantent la construction d'infrastructures. On ne peut pas construire un château dans un marécage ou sur un tas d'immondices. Notre société n'a pas de base ou de fondation morale: le mal et le bien marchent ici main dans la main.
Quel jugement moral peut-on encore avoir dans une société elle-même immorale ? Qui peut encore le premier oser jeter la pierre sur l'autre parce que soi-disant il aurait fauté, et à quel titre, sur quel fondement ?
Le parcours de Nathalie Koah est révélateur de l'état de délabrement et de pourriture de notre société. Tout bon parent veille sur sa progéniture et la surveille comme de l'huile sur le feu. Le Cameroun lui, sacrifie ses enfants « le fer de lance » comme on chante dans les discours.
L'école, le travail, le mérite et la réussite ont longtemps été dissociés. Il faut vendre son corps et son âme pour espérer une ascension sociale. Voilà pourquoi Nathalie Koah doit-être considérée comme une victime d'une société sans repère ascensionnel clair. Une beauté souillée par des mains impurs et des esprits sataniques. Cette fille est une rescapée, une revenante de l'enfer, elle a enduré une humiliation inqualifiable.
Elle le dit, avec des mots naïfs d'une fille de son âge, parce que j'aimais un homme et aussi par appât du gain facile, des paillettes, du « bling-bling ».Son aplomb à narrer ses aventures intimes nous émeut ou nous choque, mais elle nous fait connaître ce monde, cet envers du décor qui veut que tout se paye, qu’il n'y a rien de gratuit dans ce monde, que les apparences sont trompeuses. Racontons l'aventure de cette jeune fille à nos enfants pour leur faire voir le côté obscur de l'argent facile et la dignité de celui qui gagne sa vie honnêtement à la sueur de son front.
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