La confiscation du passeport de Tombi Aroko, puis sa convocation le 26 janvier 2015 au Tribunal Criminel Spécial présage d’une descente aux enfers, comme ce fut le cas pour ses prédécesseurs, Vincent Onana et Iya Mohamed.
La prestigieuse et juteuse fonction de président de la fédération Camerounaise de football fait l’objet de toutes les convoitises, et les pontes mafieuses autant que faire se peut remues ciel et terre pour s’arroger le droit et le privilège de son exclusivité, nonobstant les arguments peu conventionnels et déloyales, sont usités pour parvenir à cette fin. Ne dit-on pas que tous les moyens sont bons pourvu qu’il soit efficace ? Malheureusement pour la société Camerounaise férue de foot, force est de constater que, l’instance faitière du sport roi devenu par la force des choses l’élément fédérateur d’une nation encore en gestation et minée par les replis identitaires diverses.
Il est aujourd’hui truffée de vermines sans scrupules, beaucoup plus intéressés par les milliards que génèrent cette institution, que par le football et les footballeurs « ils aiment l’argent du foot mais pas le foot », se plaisent à dire quelques interlocuteurs passionnés du ballon rond qui sans coup férir, tire à boulets rouges sur les dirigeants de la fédé. Pourtant les critiques, même les plus acerbes qui fusent de toute part au sein de la société Camerounaise, viennent se briser contre l’opiniâtreté à la limite suicidaire de ses hommes quelque peu envoutés par le gain et le pouvoir, que l’histoire ne semble pour rien au monde ébranler.
Hier Mr Iya Mohamed, obstinément accroché comme une sangsue au poste du président de la fédération Camerounaise de foot Ball cumulativement avec celui du directeur général de la Sodecoton, s’est retrouvé derrière les barreaux du fait de son obstination. Pourtant un adage populaire relevant de la sagesse ancestrale, nous fait savoir que : « la mouche à force de suivre le cadavre s’est fait enterrée ». Parfois il faut accepter de quitter les choses avant qu’elles ne nous quittent, ou alors avant qu’elles ne nous entrainent. Si Iya et ses thuriféraires s étaient imprégnés de cette sagesse, il serait en train de jouir du plaisirs qu’offre une existence hors des quatre mûrs d’une cellule de prison, jusqu’aujourd’hui. Il faudrait tout de même rappeler que, Mr Iya accède au trône de la fédération Camerounaise de foot Ball, à la suite de l’incarcération de son prédécesseur Vincent Onana .
Ce dernier aujourd’hui libre, y avait été éconduit par l’actuel président du comité de normalisation, le très virevoltant Pr Joseph Owona, pour un problème de détournement des billets d’accès au stade de la coupe du monde 98 .Vincent Onana pour devenir président à la fédé avait dû battre à plate couture Joseph Antoine Bell, au cours d’un processus électoral houleux, ou tous les profanes tenaient ce dernier pour vainqueur. Mais c’était compter sans la dextérité d’une caste qui avait déjà tout planifié pour garder le contrôle de l’instance faitière. Petit à petit et au fils des temps, le pot aux roses fut découvert, l’on comprendra que, ne peuvent accéder à la présidence de la fécafoot, que des membres du conclave. Ainsi pendant que Bell s échinait à séduire les Camerounais, tous les délégués devant élire le président, étaient tous acquis à la cause de Vincent Onana .plus tard pour des raisons déjà sus évoquées il sera remplacé par le vice-président Iya Mohamed, lui aussi membre du syndicat pour le contrôle de la fédération.
Celui-ci restera imbattable durant son règne relativement long jusqu’à ce qu’il soit épinglé par l’opération épervier. En ce moment il médite sur son sort dans une des cellules VIP de la prison de Nkodengui. Aujourd’hui son poulain Mr Tombi Aroko était sur le point de prendre la relève. En effet le très controversé secrétaire général de la fédération Camerounaise à travers ce qu’ils ont baptisé « centre fort », ayant pris le contrôle de sept régions sur dix lors des élections régionales de la fécafoot, était sûr de remporter les élections au niveau national.
Ce qui n’a pas empêchés ses derniers de mettre hors d’état de course les autres protagonistes, au lieu de les maintenir, ne serait-ce que pour le faire Play. Quelle cupidité ! N’eut été l’entremise du chef de l’état qui pour des raisons de sécurité et de paix sociale, avait dépêché en urgence des émissaires à Zurich au fin de sursoir aux élections à la fédération camerounaise de foot Ball, Mr Tombi Aroko Sidiki serait au jour d’aujourd’hui, intronisé à Tsinga. La décision de la Fifa de reporter les élections en février 2015 viendra retarder le coup de force du « centre fort »qui n’est rien d’autre constitué que des pro-Iya, plus que jamais déterminés à aller jusqu’au bout, malgré ce qu’ils appellent (acharnement) contre leurs personnes.
Pour eux le report des élections pour une date ultérieur, n’était que partie remise. Et dans tous les cas, dans le contexte actuel, ils ne voyaient personne d’autre que Tombi au poste du président de la fédé. Cependant, contre toute attente il fut interpelé le lundi 26 janvier 2015 par le TCS (tribunal criminel spécial). Auparavant il avait été dessaisit de son passeport. Pour qui connait comment fonctionne la justice Camerounaise tout porte à croire que tôt ou tard Tombi Aroko Sidiki retrouvera son mentor dans les geôles du pénitencier. A ce stade-là i y a lieu de se poser la question de savoir si le poste tant convoité du président de la fédération Camerounaise de foot Ball n’est pas maudit ?
Alain basile DJOMO
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