A ces Africains amoureux des chaînes de servitude, il sied de les rassurer avant tout : « Il est trop tard, il est trop tard. Réveillez-vous ! C’est de l’entêtement inutile. Réveillez-vous ! Vous êtes des traîtres ; vous êtes des parias, vous êtes des bâtards. Réveillez-vous ! Il est trop tard, vraiment trop tard. Vous vous placez du mauvais côté, du mauvais côté de l’histoire. Réveillez-vous ! »
En dehors des dirigeants africains qui individuellement ou collectivement signent ou maintiennent des accords et prennent des mesures qui constituent de grands obstacles à la floraison des pays africains, il est d’autres Africains basés en Afrique et en occident, qui regardent et approchent l’Afrique toujours avec des yeux mouillés et remplis des rêves des charognards.
Ce sont ces Africains-là qui soutiennent mordicus qu’avec le déferlement des groupes armés en Afrique du nord, de l’ouest et du centre, le monde extérieur n’a rien à y voir, que c’est dû aux Africains et qu’il n’y a qu’eux à blâmer. Ce sont les mensonges plats de leurs maîtres qu’ils répètent pour des avantages.
Le plus révoltant dans cette histoire, c’est qu’il s’agit ici la plupart du temps des personnes qui ont bien étudié et étaient supposées éclairer ceux des Africains qui contrairement à eux n’ont pas eu la chance d’étudier et d’acquérir de bons outils et aptitudes d’analyse des situations.
C’est une race périlleuse de traîtres que des pays comme l’Allemagne, la Chine, les Etats-Unis, la France, l’Angleterre, etc. pour arriver où ils sont, n’ont jamais hésité de terroriser et de neutraliser. L’autre remarque c’est que ces traîtres viennent des pays d’un continent où les dirigeants ne savent même pas se mettre ensemble pour défendre les intérêts les plus évidents de leurs peuples.
Ce sont certains de ces africains qui crient et demandent le respect des institutions et processus de démocratisation ici et là, qui se sont montrés subitement muets, manipulateurs ou laudateurs quand un coup d’Etat militaire dirigé par des Compaoristes avec à sa tête le général Gilbert Diendéré éclate au Burkina Faso. J’insiste en passant que ce dernier doit s’exiler ou être neutralisé.
Ce sont aussi ces Africains qui, en fermant les yeux sur la partialité et les actes cataclysmiques des journalistes et medias de l’occident vis-à-vis de l’Afrique et des autres peuples affaiblis du monde, s’abattent avec haine et fougue sur Afrique Media et certains dignes fils d’Afrique qui essaient avec brio et hauteur de détruire des mensonges, de rétablir la vérité, d’éduquer et de semer la bravoure, la vigilance et la confiance dans les cœurs des masses africaines.
Ils sont des pantins africains complexés sans honte, résolus de descendre chaque jour toujours plus bas. Ils sont guidés par le gain facile et les honneurs de surface, qui requièrent toujours d’eux leur propre humiliation et la trahison.
Que peut-t-on faire pour faire comprendre à ces traîtres à l’Afrique qu’une vie pleine comme il faut est plus une affaire de dignité, de labeur, de sacrifices et d’honneur que de la prostitution et soumission ? Ils vont trop bas, bas et bas.
Observez ces traîtres ! Observez-les ! Voyez-les dans toutes leurs courbettes et postures éhontées de prostituées ! Voyez-les se vendre et vendre les leurs ! Voyez-les se séparer fièrement et prestement de leurs identités et des leurs.
A nos reproches ils iront se cacher derrière des arguments sordides. Ils iront en arrière égrainer le long chapelet infini des arguments-filets et litanies des maîtres qu’ils servent pour desservir ce beau et riche continent. Ils vous parleront parfois de « globalisation » et de « mondialisation » qui, de fait, ne sont que de fins filets faits pour pêcher et assécher les peuples affaiblis.
En dernier ressort, il serait naïf de penser que ces traîtres se réveilleront et se raviseront. Ils font tout ce qu’ils font sciemment. Leurs gains fétides couverts du sang, des souffrances et douleurs et sueurs des Africains vaudront toujours plus que les vies des masses africaines à leurs yeux. Ils sont irrécupérables.
Ces traîtres ont choisi irréversiblement leur voie. On ne les persuadera jamais. Ils ne changeront jamais. On a beau chasser des scarabées des excréments, ils y retournent toujours plus déterminés. C’est une vie triste ; bien triste et vile comme l’aumône du mendiant au mendiant. Il faut seulement les combattre énergiquement partout, ces traîtres.
Léon Tuam,Ecrivain et activiste des Droits humains
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