Ce ne sont pas toujours les saints qui rentrent dans l'histoire, mais également ceux qui à un moment de leur existence prennent des décisions qui changent radicalement l'histoire d'un pays d'une société. Monsieur le président, vous êtes face à ce moment de l'histoire. Ce moment qui fera de vous à l'échelle nationale, continentale et internationale ce démocrate qui au terme de 33 ans de pouvoir aura décidé de remettre son tablier à l'âge de 85 ans pour prendre une retraite paisible comme ses collègues à l'instar de Olussegun Obassandjo du Nigéria, Jerry Rawlings du Ghana, Thabo Mbeki, Yayi Boni et autres. Paul Biya, il y a une vie après le pouvoir.
Beaucoup de camerounais sont convaincus que vous avez une telle boulimie du pouvoir et de la jouissance que pour rien au monde vous ne pourriez renoncer à briguer un autre mandat, mais vous pouvez également les surprendre. C'est la marque des grands. Ne cédez pas à ses appels d'une élite kleptocratique, corrompue, tribale et sanguinaire prête à tout pour contrôler tous les leviers du pouvoir. Y compris conduire le Cameroun vers la guerre civile. Vous pouvez au regard de l'histoire être convaincus d'une chose, en cas d'entêtement, vous serez tenus pour responsables de tout ce qui arrivera à ce pays après votre départ de la présidence. Et ceux là qui prétendent aujourd'hui vous aimez seront les premiers à vous renier. En tant qu'ancien séminariste vous vous souvenez certainement de l'histoire de Juda Iscariote dans la Sainte Bible. Pensez à Chantal, à Brenda, Junior. Comment aimeriez-vous que le peuple les regardent après vous ? Souhaitez-vous qu'ils soient perçus comme des bannis de la République ? Qu'ils se retrouvent à voyager dans le monde à la recherche d'un statut alors que leur père aurait pu leur offrir cela ? Nous aimerons toujours voir Brenda dire avec fierté " qu'elle a le sang chaud ". Nous l'insultons, discutons, rions, mais nous aimons. Ne lui coupez pas cela.
Monsieur le président, regardez-vous, vous n'avez plus toutes les forces pour dirigez le Cameroun. En 33 ans, vous avez fait votre part. Vous avez amélioré le système éducatif, les infrastructures. Vous avez accepté une liberté d'expression bien que savamment encadré. Mais nous aurions pu faire beaucoup mieux. Mais la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu'elle a. C'est notre devoir d'être exigeants à votre égard parce que c'est pour cela que vous avez été élus.
Mais Paul Biya, l'heure est venue pour vous de partir. Regardez ces millions de jeunes. Ils n'ont connu que vous mais aspirent à plus de travail, moins de chômage, plus de libertés, de démocratie, un meilleur système de santé et de sécurité. Vous avez une résidence qui vous attends au Golfe à proximité de l'Ambassade des Etats-Unis, vous y serez logé. L'Etat du Cameroun s'occupera de vous et de votre famille. Vous serez un modèle pour de nombreux chefs d'Etats en Afrique. Votre nom entrera dans les livres d'histoire. Mais pour cela vous devez renoncer à vous représenter Monsieur le président.
Correspondance : Boris Bertolt
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