« Il faut être lucide, averti et réaliste. Une succession ou transition pacifique à la tête de l’État au Cameroun est impossible. Ne voyez pas dans cette réponse une simple expression d’un inéluctable catastrophisme ou une révélation d’un diseur de bonne aventure ! »
Si la succession ou la transition paraît impossible, cela est en fait lié à la mécanique institutionnelle, organisationnelle, décisionnelle et opérationnelle du système gouvernant camerounais toujours effectivement structuré autour d’un Verrouillage Monopoliste et d’un Cadenassage Présidentialiste.
Autrement dit, la succession sera rendue conflictuelle en raison de la persistance systématique et stratégique d’un mécanisme étatique en fait autocratique toujours réglé par la loi d’airain du pouvoir perpétuel. En effet, l’État est toujours, malgré son habillage démocratique et son affichage pluraliste, principalement organisé autour de la prépondérance de l’État-Président, pour reprendre le mot du défunt politologue ivoiro-béninois Tessy Bakary.
Parce que la Présidence domine et structure l’ensemble de la machinerie étatique, différents groupes d’intérêt et de pression pris dans les filets et les rets d’une société claniste et clientéliste tournée vers un communautarisme prédateur plutôt que régulateur, vont s’organiser en factions farouches désireuses de conquérir à des fins concessives, corporatives et restrictives cette position cruciale et capitale de pouvoir étatique où l’on voit que c’est le mécanisme éternitaire et immunitaire de la Providence Sempiternelle qui expose fortement le Cameroun au chaos d’une véritable guerre de succession correspondant à une guerre de tous contre tous pour le contrôle conservé ou conquis du Pouvoir « Perpétuel »
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