Il y'avait la République bananière, le vent du Nord nous invente l'Empire du Saré. Si nous devons le redire, des millions de camerounais ont partagé à juste titre, dans un élan humaniste, fraternel et propre aux traditions africaines, la peine de la famille présidentielle. Mais, le zèle et les saillies de deux membres du gouvernement font de la peine.
Si nous sommes de mauvais procureurs, il y'a de piètres avocats. N'est pas Vergès qui veut. Et M. Issa TCHIROMA ne l'est pas. A la robe d'avocat, il substitue le clinquant navrant de la gandoura. Faut-il que Me Nkouendjin ou le regretté Douala Moutomé, peut être même Me Yondo lui expliquent qu'il y'a des plaidoiries de stuc, des conclusions de pacotille et une rhétorique de broutille qui ne peuvent remplacer le silence ?
Il est faux, ridicule et pénible de prétendre de telles choses au sujet de Bangou. Aucun territoire de la République n'est un no man's land. Et si le président avait pris l'habitude de se rendre dans l'arrière pays, ce type d'arguments nauséeux n'aurait jamais été autorisé sur des antennes publiques. Monatélé où s'était rendu le président Biya en octobre 2004 est-elle la Genève du Cameroun ? Quel est le niveau futuriste de ses infrastructures ? Une inhumation dans la stricte intimité nécessité t-elle 10.000 personnes ?
La lutte contre Boko Haram, le nouveau fétiche des finances publiques, autorise -elle toutes les manipulations ? C'est absurde Monsieur le Ministre ! Vous le savez, on gaspille, pille et dépense de façon dispendieuse au Cameroun, avant, pendant et après la guerre utile et juste contre la secte islamiste.
On aura beau sortir les arguments des eaux noires du Nyong, transformer l'harmattan en alizé, faire pousser des dates à Bangou, mais rien, mille fois rien ne justifie, la couverture en direct sur la CRTV, la Une de Cameroon Tribune et le blocage des artères de la ville de Yaoundé en lien avec le décès de cette honorable, digne et brave dame. La belle-mère du Président n'est pas la République. Elle ne dispose d'aucun statut officiel, ne porte nullement une légitimité, sinon celle de maire d'une modeste commune.
On aura beau sortir les arguments des eaux noires du Nyong, transformer l'harmattan en alizé, faire pousser des dates à Bangou, mais rien, mille fois rien ne justifie, la couverture en direct sur la CRTV, la Une de Cameroon Tribune et le blocage des artères de la ville de Yaoundé en lien avec le décès de cette honorable, digne et brave dame. La belle-mère du Président n'est pas la République. Elle ne dispose d'aucun statut officiel, ne porte nullement une légitimité, sinon celle de maire d'une modeste commune.
La République dans son étymologie comme dans ses promesses est la chose publique, celle de tous. Elle n'est pas un apanage exclusif. Une propriété, une titulature. Elle n'appartient même pas au Chef de l'Etat, a qui doit être opposé les règles et principes, gage d'un Etat de droit. Son usage à la sauce camerounaise défie parfois toutes les lois de la pesanteur politique.
Et dans quelques années, on s'en rendra bien compte, M.TCHIROMA, comme des milliers signeront à leur tour des best seller, type la Flamme et la Fumée, pour raconter le pire du régime et laver plus blanc. Ils seront les premiers à profaner la tombe de Paul Biya, qu'ils flattent dangereusement. Ils n'iront pas à son deuil, même dans la plus stricte intimité !
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