Depuis 2009, une secte djihadiste créée en 2002 nommée en Arabe Jamāʿat ʾahl al-sunnah li-l-Daʿwah wa-al-Jihād (groupe sunnite pour la prédication et le djihad) a mis le nord-est du Nigéria à feu et à sang, s’attelant d’abord à détruire les églises, massacrant pasteurs et chrétiens, pour ensuite étendre sa folie meurtrière aux musulmans authentiques. Sa volonté de rétablir le califat de Sokoto l’a poussée à déborder ses velléités expansionnistes sur le Cameroun, bientôt le Niger et le Tchad. Contrairement à l’empereur de Sokoto du 19ème siècle Ousman Dan Fodio qui rejeta toute forme de mysticisme dans l’exercice de son pouvoir et axait sa compréhension des valeurs coraniques sur des bases telles que : la nécessité de la consultation, l'abstention de la violence, la justice et la bienfaisance, le leader de Boko Haram, nouveau «calife » autoproclamé du nouvel empire de Sokoto appuie l’essentiel de son pouvoir sur un culte satanique et la magie noire, ce qui semblerait d’ailleurs ne pas déplaire aux architectes invisibles du nouvel ordre mondial.
Dans son expansion fulgurante au Nigéria, ces terroristes ont fait montre d’une cruauté, d’une bestialité et d’une barbarie qui ferait probablement frémir le diable et ses démons qui n’en attendaient pas tant d’hommes condamnés à une damnation éternelle dans un lac infernal de feu et de souffre pour bon et loyaux services rendus au prince des ténèbres, à moins qu’ils ne se repentent sincèrement de leurs œuvres des ténèbres. Et les états de services du leader de Boko Haram et ses sbires au Nigéria font exploser toutes les normes du mal : jeunes filles violées et torturées, enfants et adultes égorgés, fillettes transformée en bombes humaines, femmes enceintes tuées en plein travail d’accouchement… Ces sorciers qui ont pactisé avec le prince des démons Belzébuth, les démons de la guerre et du désert Azazel et d’autres légions infernales s’abreuvent sans cesse du sang de leurs victimes pour avancer toujours plus dans la hiérarchie de pouvoir satanique. Les témoignages à ce sujet de repentis de Boko Haram sont sans appel : initiations occultes, consommation de breuvages mystiques et de sang humain, apparition d’entités démoniaques lors de rites mystiques, etc.
La victoire passe par la logistique
Depuis plusieurs mois, la secte toute aussi satanique que djihadiste semble connaître des succès militaires sans limites au Nigéria, dans son objectif de rétablir le califat de Sokoto. Ceci est d’autant plus surprenant que le Nigéria serait la cinquième armée africaine avec un personnel militaire de plus de 130.000 effectifs. Quelle triste validation de l’affirmation du Christ selon lequel «un royaume (i.e. une armée) divisé contre lui-même ne peux subsister »… Malgé ses succès militaires au Nigéria, Boko Haram est pourtant contraint de faire sauter au moins un verrou dans ses voies d’approvisionnement vers le Tchad, d’où ses multiples attaques sur Amchidé ou Fotokol, véritables verrous sécuritaires contre l’expansion de la secte dans le Mayo Sava, tout comme le carrefour hautement stratégique de Maltam qui, s’il tombait mettrait Kousséri et Ndjamena à portée de fusil des hordes maléfiques des terroristes.
Ceci étant, les revers de Boko Haram au Cameroun ont tous été plus cuisants les uns que les autres et il apparaît que les gourous de la secte tout comme leurs stratèges de guerre se sont lourdement trompés sur le Cameroun.
Tout d’abord les stratèges : qui peut le plus peut le moins dirait-on. Cet adage valable d’une façon générale perd tout son sens lorsqu’il s’agit de guerre. Le Nigéria, géant aux pieds d’argile possède une armée en déliquescence qui a abandonnée des quantités énormes d’armement lourd aux terroristes pour des raisons inavouables au-delà de la profonde division des nigérians et de l’absence d’identité nationale au bénéfice d’une identité régionale exacerbée. C’est ainsi que nombre de militaires ont été traduits en justice pour refus de combattre leurs « frères ». Par contre le Cameroun, ce n’est pas le Nigéria. Notre pays voit à juste titre l’agresseur Boko Haram comme un envahisseur étranger souhaitant coloniser nos terres du Nord et cette lecture est d’ailleurs conforme à la réalité. Notre armée possède deux atouts majeurs : le professionnalisme et le patriotisme. Nous sommes prêts à verser notre sang pour la défense de la patrie au contraire des nigérians qui fuient comme des lapins devant moins forts qu’eux. Par ailleurs, la constitution de ce pseudo califat a l’avantage de rendre progressivement symétrique ce conflit et il suffirait aujourd’hui au contingent tchadien de reconquérir Baga et couper les voies d’approvisionnement maritime de Boko Haram par le lac Tchad pour les prendre en tenaille et affaiblir sérieusement leur logistique. Les nombreuses attaques sur les bétails et les voies d’accès prouvent à suffisance que les vociférations à l’écran du leader de Boko Haram traduisent une frustation grandissante suite à leurs difficultés logistiques. En effet leurs voies d’approvisionnement classiques sont probablement très pertubées. La guerre se gagne beaucoup plus par la logistique que par les armes !
Vaincre les démons de la guerre et du désert
Il serait bien naïf d’éluder l’aspect spirituel évoqué plus haut suite aux témoignages des pratiques hautement sataniques de Boko Haram, de l’aveu même des repentis de cette secte. De ce point de vue le Cameroun a un autre atout majeur : son Eglise et son islamisme modérés. Les religions au Cameroun, principalement chrétienne et musulmane ont de tout temps coexistées dans la paix, la tolérance et le respect mutuels. Il est donc critique que cet état de fait demeure, car garant de la stabilité sociale de notre pays. Selon des indicateurs démographiques, les camerounais sont à 69,2% chrétiens et 20,9% musulmans et sont pour la très grande majorité opposés au djihadisme, tout comme ils sont attachés à l’unité nationale. Cela confère à notre pays une force spirituelle de près de 15,8 millions de personnes (90,1% de la population locale) capables de se mobiliser plus intensément dans la prière comme c’est déjà le cas. Prier non seulement pour empêcher la radicalisation des antagonismes religieux, mais surtout pour une auto destruction des forces sataniques de Boko Haram qui déjà sont fortement divisées entre elles. Ce pseudo-califat est actuellement un regroupement de factions éparses ou dissidentes dont la fiabilité des engagements vis-à-vis de tiers est sujette à caution. Ces différentes factions sont assez décentralisées et peuvent fonctionner de façon semi-autonome, d’où la confusion potentielle dans les esprits des camerounais. Par ailleurs leurs cellules dormantes infiltrées dans notre pays peuvent donner l’impression d’une rébellion, ce qui n’en serait rien en réalité car ces éléments terroristes et leurs collaborateurs sur notre territoire ne seraient ni plus ni moins que des équipes avancées du pseudo-califat en vue de son extension future, que ces équipes en aient conscience ou non.
La division qui caractérise aujourd’hui Boko Haram est un atout majeur dans la guerre spirituelle que doit lui livrer le Cameroun.
C’est ici que l’Eglise du Cameroun doit prendre toutes ses responsabilités et s’engager dans un combat spirituel sans merci contre les dominations spirituelles, les autorités spirituelles, les princes de ce monde de ténèbres, les esprits méchants dans les lieux célestes.
Des prières ciblées contre ces puissances du mal en écho aux ordonnances bibliques sont nécessaires pour la couverture spirituelle de notre vaillante armée engagée sur les terrains physique et militaire.
Au-delà de l’excellente discipline de guerre de nos troupes, nous pouvons affirmer sans prétention que cette puissance de feu spirituelle a déjà produit des effets significatifs dans le combat contre ces forces du mal.
Ne nous y trompons, le combat de notre nation est juste devant Dieu, car nous avons été attaqués et nous n’avons pas souhaités cette guerre. En s’attaquant au Cameroun, Boko Haram et ses démons s’attaquent sans le savoir à Dieu, car notre pays tient une place particulière dans le cœur de Dieu à cause des choix de ce peuple pour la paix et l’hospitalité légendaires. Toutefois, comme David dit de Goliath « Qui est donc ce philistin, cet incirconcis pour insulter l’armée du Dieu vivant ?» nous pouvons légitimement interpeller le leader de Boko Haram en lui demandant de quel droit spirituel il se permet de menacer un pays aussi noble, pacifique, fier de sa liberté et de son unité (dans sa diversité) comme le cameroun !
Les gourous sataniques de Boko Haram semblent n’avoir pas encore pris toute la mesure de la puissance d’action spirituelle du Cameroun, bien qu’ils en aient déjà fait l’amère expérience sur le terrain depuis plusieurs mois. Nous lançons donc ici à Boko Haram un avertissement des plus solennels : Oubliez le Cameroun dans vos velléités expansionnistes ou alors le Cameroun sera votre cimetière !!!! Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !
Alain Nono
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