Sans cesse, des débats se sont renouvelés sur les questions de vie et de formation poignantes des étudiants des universités Camerounaises. Mais aujourd’hui, il est impérieux de rappeler que de même qu’ils mangent mal dans leurs cités, les étudiants sont mal nourris dans les amphis. Leur alimentation « scolaire » ou « universitaire » est brute et dépourvue de vitamines. Ils y mangent sale, brutal, mal, et accompagnent leurs repas piteux avec une eau impure des égouts, eau dans la quelle se sont emmêlés les effluves acrimonieuses d’un savoir idéologique et pernicieux.
Que de métaphores, pour mettre à nu l’attitude sans cesse croissante de ces masturbateurs de conscience qui, vêtus de leurs manteaux de « Docteur » ne savent rien faire d’autre que de propager dans les esprits de leurs « patients », des infections virales, quand on sait bien qu’une infection virale est une maladie provoquée par un agent infectieux de la famille des virus, nul autre que le mensonge et la crainte de ne plus un jour voir ses grades «croitre ».
Entre Pointage, Poison, et Positionnement, ceux qui sont censés porter et diffuser le savoir scientifique (vérité) dans les universités publiques (le plus souvent d’enseignement général) se sont plutôt alliés au coté de la « main sombre » : le mensonge. De même que cette main sombre offre des arsenaux de guerre pour tuer, elle offre aussi des poisons pour corrompre et détruire la substance grise des jeunes universitaires.
L’intellectuel, (puisqu’ils ont l’habitude de se réclamer comme tel), devrait être « celui-là seul qui n’accepte aucun fait, aucune idée sans l’avoir examiné aux lumières convergentes de l’expérience et de la raison critique » (Étiemble) et j’ajouterai du contexte. En effet, avec le concept de relativisme postmoderniste, certaines vielles intelligences universelles devraient être bannies. Hélas plusieurs de ces docteurs Camerounais sont des frustrés, et pour eux, tout ce qui vient d’ailleurs, est totalement vrai et est automatiquement diffusible aux étudiants Camerounais. Tout ce qui est universel vient d'ailleurs.... Rien d'universel ne vient du Cameroun, puisque le Cameroun c’est comme l’Afrique. ...La seule chose Africaine qui était universelle tout récemment a même commencé à devenir relative: la pauvreté.
Le discours de tout intellectuel doit être configuré dans la justice, la vérité, la liberté, afin « d’exercer en toute rigueur cette fonction de contestation à l’égard de tous les pouvoirs »
Étiemble). Par contre les docteurs des universités sont en quête de pointage et de positionnement. Dire la vérité pour eux serait se maudire et réduire ses chances d’être un jour nommé comme futur doyen ou recteur d’une université. Pour donc ne pas se sentir coupable de trahison ils se concentrent sur des débats francophobes, là où la navette de la culpabilité est balancée au dessus des occidentaux, sans pour autant changer le système éducatif, entreprendre des reformes éducatives relevant du concret et de la « pragma ». Ils subornent l’esprit à profusion et les autorités en charge de leurs nominations entrent aussi dans le jeu. Voilà pourquoi on verra un expert en technologie ou en sciences de la terre être nommé dans des établissements qui n’ont rien à voir avec son domaine d’engagement.
Ce qui ressort extraordinaire c’est que ces mêmes docteurs ont tendance à sous-estimer l’intelligence de quiconque d’autre qui n’a pas fait une formation supérieure. Et pourtant toute personne de bonne moralité, sujette de relativisme et acteur dans l’éclairage de sa communauté et de son pays, est celui qu’il faut au détriment de quelques prosélytes commerçants qui par le tuyau de quelques magouilles ont volé le titre de « Docteur ». Je ne sais pas si Mandela, Wandji ou Nyobe étaient des docteurs. C’est peut être même parce qu’ils ne l’ont pas été qu’ils sont restés des martyrs. Celui qui était docteur et qui a pu combiner son titre à la vérité n’est plus d’ici. (Suivez mon regard).
Le peuple Camerounais veut s’offrir à des personnes honnêtes qui redescendent sur terre et qui se joignent à la masse, de façon très humble et s’exprimant « dans une langue intelligible à tous » (comme le dit le linguiste René Étiemble) au lieu de se concentrer à écrire des tonnes de livres inconsommables contextuellement et dédiés uniquement à leur propre carrière professionnelle.
Le Cameroun est le plus beau pays du monde, renier cela, c’est ignorer ce que « culture » veut dire.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Laissez nous un commentaire sur cet opinion.