Il demeure: l’intellectuel
est le compas moral de la société. Pendant trop longtemps, celui-ci a été défini
chez nos par opposition au pouvoir - selon la formule, ‘le prince et le scribe.’
Il suffisait d’avoir quelques predigrees d’opposant pour devenir un
intellectuel, de critiquer Mbiya pour devenir intellectuel. Il suffisait de
dire un ou deux mots contre le pouvoir, pour se dire intellectuel. Je dis, non,
non et non, car a ceux qui le font - et ici je pense à Owona Nguini par exemple
-, il manque l’autre versant, le soutien effectif a ceux qui subissent le
pouvoir, qui sont dans les cachots du pouvoir-la. L’intellectuel critique ceux
qui ont le pouvoir, tous, mais il défend aussi ceux qui ne l’ont pas, tous. Les
deux maillons vont ensemble, toujours ensemble, ne sont jamais sépares, et c’est
seulement ensemble qu’ils transforment le jugement de l’intellectuel en un
jugement moral. Ce pays a en effet besoin d’un ancrage moral. Il a urgemment
besoin d’un ancrage moral. La perte de celui-ci, de cet ancrage moral, le livre
a la racaille des églises de réveil, aux Tsala Essomba comme on peut voir, aux
feymen de la politique, les Mila Assoute, et à la défense du crime contre les
minorités, plante la défense de l’assassinat - par exemple de personnes
homosexuelles - comme un devoir d’Etat. Et n’oublions pas que ce n’est pas
seulement un Tonye Bakot, même un Christian Tumi a mené une marche de centaines
de personnes contre l’homosexualité, jadis a Douala, et ainsi s’est discrédite
comme ancrage moral pour le Cameroun de demain. L’ancrage moral, est fonde sur
le jugement intellectuel, qui lui comme j’ai dit plus haut, est une balance de
critique et d’émulation, de critique du pouvoir et d’encouragement de l’enpouvoir
- empowerment, comme on dit en anglais. La naissance du Nouveau Type de
Camerounais (NTC) en dépend.
Patrice Nganang
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